« Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/237 » : différence entre les versions

 
(Aucune différence)

Dernière version du 19 septembre 2021 à 14:45

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Le porteur de la dépêche trouva le général Janssens entouré d’un nombreux état-major. Quelques troupes se trouvaient, en outre, campées dans le voisinage. La lettre de sir Samuel Auchmuty finissait par ces mots : « Assez, monsieur, a été fait pour la gloire ; songez maintenant aux intérêts de ceux qui se trouvent sous votre protection. En vous soumettant à une destinée devenue inévitable, arrêtez la main des misérables en ce moment peut-être baignés dans le sang des colons ; les troupes anglaises seront heureuses d’être alors employées à leur protection. Mais si vous continuez à être sourd aux cris de détresse d’un peuple opprimé, si le sang doit être versé sans nécessité, si les indigènes sont laissés libres de piller et de massacrer les Européens de Java, nous vous en rendrons responsables, vous et vos adhérents actuels. C’est notre ferme volonté de prévenir ces horreurs. Votre persévérance dans une cause sans espoir ne doit pas rendre nos efforts inutiles. » Le général en chef et l’amiral demeuraient fidèles dans ce langage au système de politique européenne qui avait toujours voulu tenir les indigènes en dehors des guerres où se décidait leur sort. Le général, Janssens répondit : « Les fidèles vassaux du gouvernement ont la même cause à défendre que moi-même ; je leur dois la même protection qu’aux sujets directs de Sa Majesté l’empereur et roi. Je ne suis point insensible aux maux endurés par les habitants de la colonie, mais il n’est pas en mon pou-