« Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/219 » : différence entre les versions

 
(Aucune différence)

Dernière version du 19 septembre 2021 à 08:31

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

se trouvaient pas en état de faire grande résistance. À défaut d’eau, les maisons de Batavia recélaient en abondance des liqueurs spiritueuses, dont les soldats avaient été à même de faire usage, c’est-à-dire abus. Après que cette attaque eut été repoussée, les troupes n’en demeurèrent pas moins sous les armes le reste de la nuit. Le lendemain arrivèrent de nombreux détachements d’artillerie et de cavalerie. La nuit suivante, un Malais fut arrêté au moment même où il mettait le feu à un magasin qui contenait une grande quantité de poudre à canon : c’était le 10 août, à deux heures après minuit. On relevait les gardes, par suite d’une attaque méditée sur les positions de l’ennemi ; c’est là ce qui le fit découvrir, et sauva sans doute une grande partie de la ville, bâtie en bois. L’incendiaire fut pendu le lendemain ; mais il s’en fallut de peu qu’au lieu d’une ville florissante, les Anglais n’eussent conquis qu’un monceau de cendres.

Le pont sur la rivière d’Anjole avait été renforcé de manière à devenir capable de porter de l’artillerie. Le 10 août, l’armée effectua ce passage. L’avant-garde, sous les, ordres de Gillespie, composée de 1,000 Européens et de 450 Cipayes, prit immédiatement la route de Welterwreden. Elle s’avança dans un profond silence, trouvant la route bordée d’un grand nombre de magnifiques maisons, mais toutes également désertes ; seulement on aperçut de temps à autre certains si-