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la théorie de maxwell

arrêteront les oscillations hertziennes et les empêcheront d’aller se perdre dans le circuit de la pile locale.

Il paraît qu’avec ces dispositifs on peut, par un réglage convenable, obtenir une sorte de résonance. Est-ce parce que l’amortissement est plus faible? C’est possible, mais nous n’en savons pas assez pour que nous puissions l’affirmer.

Mais il ne faut pas se faire d’illusions sur la perfection de cette résonnance. Un même récepteur sera indifféremment impressionné par des ondes de longueur assez différente ; telle une oreille qui distinguerait l’octave, mais ne pourrait discerner les intervalles plus petits.

Le secret des correspondances n’est donc pas assuré ; supposons que la transmission doive se faire à 50 km, les récepteurs placés à cette distance ne fonctionneront que s’ils sont à peu près à l’unisson du transmetteur ; mais dans un rayon de 5 km, par exemple, tous les cohéreurs, accordés ou non, seront également impressionnés. Et même à grande distance, il ne faudra pas de longs tâtonnements pour obtenir un unisson suffisant.

En revanche les nouveaux procédés suffiront peut—être pour éviter la confusion des signaux émanés d’un certain nombre d’antennes voisines.

Signalons en passant que dans ces derniers temps M. Tissot a pu transmettre des signaux de télégraphie sans fil, sans employer de cohéreur mais en se servant du bolomètre décrit plus haut page 35. Cet appareil, étant sensible à l’ébranlement moyen, et non pas à l’ébranlement maximum comme le cohéreur, permet d’obtenir une résonnance beaucoup plus parfaite.

5. Télégraphie sans fil transatlantique. — Il y a quelque temps, M. Marconi annonça qu’il avait pu communiquer depuis la pointe de Cornouailles en Angleterre jusqu’à Terre—Neuve. Bien que le résultat obtenu entre la Corse et la Côte d’Azur eut déjà préparé les esprits, la nouvelle ne fut pas accueillie sans scepticisme. Bientôt on apprit que la même station de Poldhu, en Cornouailles, avait communiqué avec un navire italien, le Carlo—Alberto, dans la rade de Spezzia. La distance était à peu près trois fois moindre, mais la difficulté était presque la même, car la communication par mer est toujours plus facile que par terre, et dans ce cas on avait à franchir l’obstacle opposé par le Massif central de la France.