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d’autre part, on peut prévoir un moment où les appareils se multipliant, les signaux émis par plusieurs stations voisines se superposeront de façon à engendrer une confusion inextricable.

On se souvient qu’Edison avait menacé ses concurrents européens, s’ils voulaient expérimenter en Amérique, de troubler leurs expériences de cette manière.

2. Principe de la télégraphie syntonique. — Tels sont les inconvénients que les inventeurs ont cherché à atténuer. Bien des procédés ont été proposés, mais je ne parlerai que de ceux que l’on a commencé à soumettre à des essais pratiques et qui sont tous fondés sur le principe de « syntonisation », c’est-à-dire qui cherchent tous à imiter le phénomène acoustique de la résonance. On sait qu’un corps sonore, placé dans le voisinage d’un autre corps vibrant. entrera lui-même en vibration, mais que ces vibrations, très fortes si les sons propres des deux corps sont à l’unisson, seront presque insensibles pour peu que l’on s’écarte de cet unisson.

Si l’on pouvait obtenir les mêmes résultats avec des vibrations électriques, le problème serait résolu. Ces signaux de période différente pourraient se superposer sans dommage, chaque récepteur démêlerait celui pour lequel il serait accordé. D’ailleurs nous n’aurions plus à craindre que l’ennemi intercepte nos télégrammes, puisqu’il ne sait pas quelle est la période de notre excitateur.

Malheureusement il y a de grandes difficultés. Sans doute un récepteur vibre mieux s’il est à l’unisson de l’excitateur ; mais si l’on s’écarte de cet unisson, l’amplitude des vibrations, au lieu de devenir presque brusquement insensible, comme en acoustique, décroît avec une certaine lenteur. Il y a donc résonance, mais résonance imparfaite.

Et encore, cette résonance, nous la connaissons par les anciennes expériences de Hertz qui n’employait pas le cohéreur. Nous l‘ignorerions peut-être encore si l’on s’était toujours servi du tube à limaille. Le cohéreur en effet, à cause de sa sensibilité même, ne saurait distinguer ces différences. Il est impressionné par des excitations très faibles et comme ce n’est qu’un appareil de déclenchement, il ne répond pas mieux aux excitations fortes qu’aux excitations faibles, pourvu que celles-ci dépassent la limite de sa sensibilité. C’est pourquoi la période peut varier de 1 à 20, comme pour deux sons dis