« Page:Pilot - Chartreuse de Prémol, Drevet, 1882.djvu/17 » : différence entre les versions

 
(Aucune différence)

Dernière version du 7 septembre 2021 à 21:40

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 20 —

deux visiteurs firent un exposé grandiose des lieux imposants où, loin du tumulte, au milieu des bois et de la solitude, s’étaient retirées des vierges, vouées à la contemplation, uniquement animées de l’esprit de Dieu. Prémol comptait à cette époque trente-cinq religieuses de chœur, dix sœurs soit converses, soit données ; deux frères convers, quatre frères donnés et un frère postulant. Ses revenus étaient évalués à 10,000 livres. Quant aux religieux de la maison, ils consistaient dans un vicaire, un procureur et un coadjuteur.

Un second incendie, autrement plus terrible que celui de 1467, consuma Prémol en 1707. Cette fois, les désastres furent tels que les religieuses, forcées d’abandonner le couvent, se retirèrent à Saint-Hugon, dans un bâtiment particulier que leur cédèrent les chartreux, et où elles restèrent jusqu’au mois de septembre 1715, en attendant que les constructions et réparations de leur propre couvent fussent achevées. Ces travaux leur coûtèrent une somme considérable, au point que, dès l’année 1716, sous la date du 28 août, le visiteur de la province des chartreuses, son convisiteur et le vicaire-supérieur de Prémol[1], adressèrent au prieur général de leur ordre une supplique, dans le but d’obtenir de la cour de Rome qu’attendu les lourdes charges qui pesaient sur cette maison, elle ne reçût, durant douze ou quinze ans, des prétendantes qu’autant qu’elles apporteraient en forme de dot une somme de 3,500 livres. La requête

  1. Raphaël Ramel, prieur de Saint-Hugon, visiteur de la province de Chartreuse ; Jean-Ange Colomby, prieur de Lyon, et Hugues Grosjean, supérieur de Prémol.