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la maison et d’en dresser l’inventaire ; de clore le jardin de la sous-célérière ; d’approprier, dans le clos, l’allée gâtée par les charettes ; de réparer la chapelle de la grange de la Tour, les fenêtres de la lavanderie et celle de la prison ; de placer une contre-porte à l’église, du côté des religieuses ; d’avoir une piscine pour le réfectoire, ainsi qu’un grand garde-robe pour les deux célérières et un autre pour les linges et les confitures ; de veiller à ce que les salures ne manquent point et que les provisions soient données au commencement de l’Avent et du Carême ; de commander les fruits pour les collations des frères et des sœurs, aux jeûnes de l’Église ; de mettre à la montagne un Suisse chargé de la vacherie[1] ; de faire en sorte que, pour les travaux de la campagne, les frères se servent de femmes le moins possible et que, dans tous les cas, on ne les laisse pas seuls avec elles dans les granges. Le mémoire nous apprend qu’il y avait douze frères attachés à la communauté et dont l’un était un convers, qu’au surplus ils se conduisaient tous d’une manière exemplaire et méritaient des éloges. Les deux visiteurs, néanmoins, ne laissèrent pas de leur infliger une pénitence, qui fut de réciter un rosaire de la Sainte Vierge et de recevoir une discipline de la main du président à la fête du premier chapitre qui aurait lieu.

Les religieuses avaient d’urgents travaux à faire exécuter ; pour subvenir à leur dépense, le prieur général, dom Innocent Le Masson, par une ordonnance du 30 juin 1683, autorisa la maison de Pré-

  1. Cette prescription de prendre un Suisse a dû être strictement suivie ; François Cortays, qualifié Suisse de nation et domestique de la maison de Prémol, avait la vacherie en 1721.