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La géologie du canton, plus particulièrement dans ses rapports avec l’agriculture, forme le second chapitre. Peut-être y aurait il quelques observations à faire sur le morcellement des propriétés. M. Béringuier s’en félicite. S’il parlait uniquement au point de vue de la satisfaction du grand nombre, peut-être aurait-il raison. Cependant il s’occupe de la production, et il établit par des chiffres, la progression à laquelle la fait arriver le morcellement. Il ne s’agit pas de discuter des chiffres, ni d’entrer dans l’examen d’une des questions les plus importantes de notre économie sociale ; il faut dire pourtant, qu’il y a trop de rapports entre le fractionnement indéfini de la propriété territoriale, et l’isolement égoïste dont on remarque tous les jours les effets désastreux dans la société, pour qu’au point de vue de l’intérêt général, on ne trouve pas ces deux faits, également inquiétants pour l’avenir.

Que le fractionnement de la propriété offre en lui-même des avantages, c’est incontestable. Il est bon que le plus grand nombre d’hommes soient attachés au sol, la plus solide et la plus précieuse des propriétés. L’extension du nombre de ceux qui possèdent indique une répartition plus étendue de la fortune générale. Mais que d’améliorations deviennent par là impossibles ! La production se trouve bornée : il faut s’en tenir à un certain genre d’exploitation, et ce n’est pas toujours le plus accommodé à la nature du sol, ni le plus productif.

Le troisième chapitre contient des observations intéressantes sur le climat. Elles sont aussi applicables à Castres qu’à Rabastens. Ce qui concerne le vent d’autan et ses effets, est surtout d’une vérité générale et trop incontestable, pour la plus grande partie des pays situés sur notre revers de la Montagne-Noire.

Les eaux jouent un grand rôle dans l’économie animale, et exercent une influence notable sur la santé. M. Béringuier examine les qualités de celles qui servent à la population de Rabastens, et il constate que les eaux les plus pures ne sont pas les