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proposa un second qui fut accepté et immédiatement mis à exécution.

D’après ce plan, la longueur du chœur de l’église cathédrale de Saint-Benoit de Castres est de 21 cannes 6 pans, dans œuvre : l’élévation des voûtes est de 16 cannes pour le chœur et de 9 pour les chapelles : deux portes d’entrée latérales ont chacune 5 cannes 3 pans de hauteur, et 1 canne 5 pans de largeur. Deux clochers devaient être bâtis de chaque côté, au-dessus des portes, à une hauteur de 27 cannes, y compris les dômes, avec un double escalier. C’est la seule partie du plan qui n’ait pas été exécutée.

Les ornements sont de l’ordre toscan au dehors, de l’ordre corinthien au dedans. Le bâtiment devait être soutenu, à trois de ses aspects, par des contreforts. Les travaux continuèrent jusqu’en 1682, époque de la mort de M. de Tubœuf. Ils furent alors suspendus et ne purent être repris qu’en 1687, où un sieur Favier proposa un plan plus simple. Le Chapitre n’était pas riche. L’intendant de la province avait donné dix mille livres. M. de Tubœuf dans son testament, en avait destiné quatre mille cinq cents à l’achèvement de l’œuvre qu’il avait entreprise. Le Chapitre fut autorisé en 1701 à emprunter. M. de Meaupou, successeur de M. de Tubœuf, donnait une assez vive impulsion aux travaux ; mais son éloignement fréquent du diocèse détermina des interruptions. Enfin, Mgr Honoré Quiqueran de Beaujeu, « un des plus grands prélats du royaume, distingué par son illustre naissance, et encore plus par ses vertus, et l’éminence de ses lumières » résolut de mener à bonne fin cette entreprise. Il réunit toutes les ressources dont on pouvait disposer, fit faire des emprunts, employer utilement divers legs de son prédécesseur, et enfin, en 1718, il présida à l’inauguration de l’édifice qui, quoique incomplet, était cependant en état de servir aux cérémonies du culte. Comme architecture, l’église de Saint-Benoît est encore aujourd’hui telle que la laissa M. de Beaujeu. Il a été seulement exécuté quelques changements intérieurs dans les décorations.