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78 % de leur poids. 52 parties d’alumine contiennent 28 parties d’aluminium.

En 1827, Vœhler, chimiste allemand, découvrit l’aluminium, et donna une méthode pour le préparer. Mais les globules qu’il obtenait étaient masqués par des matières étrangères, et les métaux nécessaires à son extraction étaient trop chers, pour qu’il fût possible d’appliquer ce produit à l’industrie. En 1856, M. Deville constata dans un mémoire à la Société d’encouragement, les résultats qu’il avait obtenus. Son premier soin avait été de constituer un chlorure d’aluminium et de le décomposer, afin d’isoler le métal. Deux corps se présentaient à lui : le sodium et le potassium. Le sodium fut préféré. M. Deville le transforme en carbonate de soude, le mélange avec du carbonate de chaux, et de la houille pulvérisée. Il renferme le tout dans un cylindre qu’il porte au rouge. La distillation est aussi facile que celle de l’eau.

Pour transformer l’aluminium en chlorure d’aluminium, il suffit de faire passer un courant de chlore à travers un mélange d’alumine et de charbon porté à une température rouge. Il se produit de l’acide carbonique et du chlorure d’aluminium qui se sublime. Mais ce corps est peu stable et difficile à manier. On substitue au chlorure d’aluminium, un chlorure double d’aluminium et de sodium, préparé au moyen du sel marin. Les produits essentiels de cette combinaison obtenus, il ne reste qu’à les faire réagir l’un sur l’autre, pour isoler le métal. On le jette pêle-mêle dans un four à réverbère incandescent, et l’aluminium s’obtient sans accident.

Le procédé que propose M. Cumenge fils, n’a aucune analogie avec ceux qui ont été jusqu’à présent employés. Son mérite le plus remarquable consiste à pouvoir être employé pour l’extraction de tous les métaux dont l’usage n’est pas vulgarisé, aussi bien que pour celle de l’aluminium.

L’aluminium métallique peut être produit avec les seuls agents auxiliaires suivants : le soufre, le charbon, l’air atmosphérique.