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le spirituel et des frères convers qui prenaient soin des revenus de la maison. D'après lui, ce serait bien plus tard, peut être même à dater seulement du règne du dauphin Jean II, que la communauté dont nous parlons aurait été gouvernée par des religieux Chartreux.[1] Une telle assertion n'est point fondée, car les mots trois prêtres doivent être compris pour trois moines qui seraient prêtres. L'acte d'ailleurs de donation, précité de 1269, ignoré sans doute de Valbonnais, lève toute incertitude à cet égard, puisqu'on y lit les mots textuels : religieuse maison ou monastère des religieuses de Prémol, de l'ordre des Chartreux[2].

Le dauphin Guigues VII, ayant survécu à son testament de 1267, en modifia, par un codicille postérieur, la clause d'une fondation de trois prêtres. À leur place, il forma, à Prémol, un établissement de six prêtres et deux chantres pour le service du monastère, affectant à cette nouvelle dotation un domaine appelé la Rivoire, situé à Moras, et d'autres biens-fonds dans les environs de Vizille. Il légua en même temps à ce monastère une rente annuelle de 100 sous, au capital de 100 livres, pour un service et des prières ; il mourut en 1270. De conformité à ses dispositions de dernières volontés, il fut inhumé au couvent de Prémol ; son tombeau était dans l'église, près du grand autel.

La dauphine Anne, fille et héritière de Guigues VII, ratifia, en 1289, tous les dons et actes de son père,

  1. Valbonnais, tome II, page 6.
  2. Religiose domui sive monasterio monalium de Prato molli, ordinis Cartusiensis.