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rente annuelle de 70 sous viennois, pour la réception de sa fille Anglaise, admise à prendre l’habit régulier ; dans le but de s’acquitter de cette double dette, au capital de 100 livres viennois, il donna, remit et assigna au frère Ponce, convers, procureur dudit monastère, la montagne de Recoin, depuis le col des Laux jusqu’à Chamrousse[1], pour en faire et user par les religieuses comme de leur chose propre, et ainsi qu’elles l’entendraient, avec défense expresse, par ledit Guigues, à ses héritiers, successeurs et ayants-droit de troubler et inquiéter les mêmes religieuses, voulant, si jamais le cas se présentait, que celui ou ceux qui oseraient agir ou venir contre ladite cession, vente ou donation, fussent excommuniés et qu’ils encourussent la peine de Datan et d’Abiron, engloutis vivants à cause de leur orgueil et de leur iniquité. À cet acte, passé à Uriage le 17 des calendes de novembre 1260, furent présents : Falques, évêque de Grenoble et le prévôt de Saint-André de cette ville, qui, pour donner à la Charte plus de force, la scellèrent de leurs sceaux ; ce que firent aussi Guigues Alleman et Ponce, procureur de Prémol.

Le dauphin Guigues VII, fils de Guigues-André, par son testament du 5 des calendes de février 1267,

  1. Quemdam montem qui vocatur Ricoyl, qui durat et protenditur usque ad collum laqueorum et ab illo collo usque ad Culmen Rupham. Ces confins sont : d’un côté les anciens lacs ou laux, aujourd'hui en partie desséchés, n’étant plus que des marais, et de l’autre Chamrousse, appelée ici Culmen Rufa, c’est-à-dire sommité Rousse, d’où, par une prononciation usitée dans le pays, on a dit sammité et successivement chammité. Ainsi ont dû se former les mots Chamrousse, Chamchaude et autres mot semblables désignant des sommités de rochers.