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ne sont pas capables de mémoire<ref>C’est-à-dire qu’ils ne raisonnent pas, et n’ajoutent rien aux impressions reçues, la mémoire étant la condition de tout raisonnement.</ref>. En effet par eux-mêmes ils ne sont cause d’aucun mouvement, et lorsqu’ils ont reçu une impression d’une cause extérieure, ils ne peuvent rien y ajouter ni en retrancher. De plus, leurs données sont au-dessus de tout contrôle ; car une sensation ne peut pas en juger une autre semblable à elle-même ; elles ont toutes deux une égale valeur ; elle ne juge pas davantage une sensation différente ; leurs objets n’étant pas les mêmes ; en un mot un sens n’en contrôle pas un autre, puisque les données de tous s’imposent également à nous. Le raisonnement ne peut pas davantage prononcer sur les sens ; car nous avons dit que tout raisonnement a la sensation pour base. La réalité et l’évidence de la sensation établissent la certitude des sens ; car les impressions de la vue et de l’ouïe sont tout aussi réelles, aussi évidentes que la douleur.
ne sont pas capables de mémoire<ref>C’est-à-dire qu’ils ne raisonnent pas, et n’ajoutent rien aux impressions reçues, la mémoire étant la condition de tout raisonnement.</ref>. En effet par eux-mêmes
ils ne sont cause d’aucun mouvement, et lorsqu’ils
ont reçu une impression d’une cause extérieure,
ils ne peuvent rien y ajouter ni en retrancher. De plus,
leurs données sont au-dessus de tout contrôle ; car une
sensation ne peut pas en juger une autre semblable à
elle-même ; elles ont toutes deux une égale valeur ;
elle ne juge pas davantage une sensation différente ;
leurs objets n’étant pas les mêmes ; en un mot un sens
n’en contrôle pas un autre, puisque les données de
tous s’imposent également à nous. Le raisonnement
ne peut pas davantage prononcer sur les sens ; car
nous avons dit que tout raisonnement a la sensation
pour base. La réalité et l’évidence de la sensation établissent
la certitude des sens ; car les impressions de
la vue et de l’ouïe sont tout aussi réelles, aussi évidentes
que la douleur.


« Il résulte de là que nous devons juger des choses obscures, par analogie avec celles que nous percevons directement. En effet toute notion dérive des sens, ou directement ou en vertu d’une proportion<ref>C’est-à-dire si, en conservant l’image reçue, on accroît ou diminue les proportions.</ref>, d’une analogie, d’une composition ; le raisonnement toutefois a une part dans ces dernières opérations. Les visions de la folie et du sommeil ont un objet réel ; car elles agissent sur nous, et ce qui n’a pas de réalité ne produit aucune action. »
« Il résulte de là que nous devons juger des choses
obscures, par analogie avec celles que nous percevons
directement. En effet toute notion dérive des sens, ou
directement ou en vertu d’une proportion<ref>C’est-à-dire si, en conservant l’image reçue, ou accroît ou diminue
les proportions.</ref>, d’une
analogie, d’une composition ; le raisonnement toutefois
a une part dans ces dernières opérations. Les visions
de la folie et du sommeil ont un objet réel ; car elles
agissent sur nous, et ce qui n’a pas de réalité ne produit
aucune action. »


Par prénotion les épicuriens entendent une sorte de
Par prénotion les épicuriens entendent une sorte de conception, une notion vraie, une opinion, une idée générale qui subsiste en nous, en d’autres termes le
conception, une notion vraie, une opinion, une idée
générale qui subsiste en nous, en d’autres termes le