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fontainebleau

nuit. Comme j’étais frappé de cette idée de destruction, tout me portait ombrage, et j’observais toujours, avec inquiétude, la mine de l’Empereur, lorsque, le matin du lendemain de mon arrivée, il me demanda ses pistolets. Comme j’étais chargé de ses armes, en toute autre circonstance, j’eusse pensé que c’était pour son agrément, mais dans celle-ci, je jugeai à propos de ne pas les lui donner. Je n’osai pas le refuser ouvertement, mais j’alléguai des raisons, et j’allai trouver le prince de Neuchâtel, lui parler de mes craintes, et le prier de m’autoriser à refuser ses pistolets, dans le cas de récidive. Il me dit : « Cela ne me regarde pas », et m’abandonna à moi-même.

Un ami, que j’avais à Fontainebleau et à qui je me gardai bien de parler de tout ceci, me dit que le bruit se répandait que l’Empereur avait voulu se détruire. Je lui