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les cygnes de la malmaison

pour monter devant la voiture, comme de coutume, lorsque l’Empereur me dit : « Roustam, donne ta place à Murat, et toi, monte à cheval. »

Nous avons marché toute la journée et arrivâmes, le soir, fort tard.


Un matin, à la Malmaison, l’Empereur faisait sa toilette, sa fenêtre donnait sur un petit canal, en face du château. Il y avait des cygnes. Sa Majesté me demanda sa carabine. Je la lui apportait. Il tira sur les cygnes. L’Impératrice était dans son boudoir, qui s’habillait. Elle entend le coup, elle accourt en chemise, et entortillée dans un grand schall. Elle saute après l’Empereur, en lui disant : « Bonaparte, ne tire pas après mes cygnes, je t’en prie ! » L’Empereur persistait, en lui disant : « Joséphine, laisse-moi donc. Cela m’amuse. » Alors elle me prend par le