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<nowiki /> Ces écrivains pensent que les maladies sont aggravées par les circonstances semblables, amoindries par les circonstances contraires, d’autant plus qu’Hippocrate a dit lui-même que les contraires se guérissent par les contraires. ''Ils pensent que la fièvre ardente qui naît dans l’hiver est plus facile à guérir que celle qui naît dans l’été'' <ref>{{lang|grc|Τὸ δ' ἐναντίον ὑπὸ Διοϰλέους εἴρηται ϰἀν τῷ Περὶ ἑϐδομάδων, ὑπολαϐόντων, ὡς εἴρηται, τῶν γραψάντων ἀνδρῶν, αὐτὰ παροξύνεσθαι μὲν ὑπὸ τῶν ὁμοίων τὰ νοσήματα, λύεσθαι δὲ ὑπὸ τῶν ἐναντίων, ἐπειδὴ πρὸς αὐτοῦ τοῦ Ἱπποϰράτους τὰ ἐναντία τῶν ἐναντίων ἰάματα. Νομίζουσιν οὖν ἐν χειμῶνι συστάντα ϰαῦσον εὐιατότερον εἶναι τοῦ ϰατὰ τὸ θέρος.}} Tome V, p. 247, Éd. Basil.</ref>.» Le traité des ''Semaines'', dont j’ai exhumé une vieille traduction latine, et dont un fragment est inséré dans le livre prétendu hippocratique des ''Jours critiques'' (p. 388, Ed. Frob,), a cette phrase : « Le signe le plus important de guérison est que la fièvre ardente, ainsi que les autres maladies, ne soit pas contre la nature


le second, c’est que la saison elle-même concourre à combattre la maladie; car, en général, la constitution de l’homme ne surmonte pas la puissance de l’ensemble des choses <ref>{{lang|grc|Μέγιστον τοίνυν σημεῖον ἐν τοῖσι μέλλουσι τῶν ϰαμνόντων ϐιώσασθαι, ἐὰν μὴ παρὰ φύσιν ᾖ ὁ ϰαῦσος, ϰαὶ τἄλλα δὲ νουσήματα ὡσαύτως· δεύτερον δὲ, ἐὰν μὴ αὐτή τε ἡ ὥρη νουσήματι ξυμμαχήσῃ· ὡς γὰρ ἐπὶ τὸ πολὺ οὐ νιϰᾷ ἡ τοῦ ἀνθρώπου φύσις τὴν τοῦ ὅλου δύναμιν.}}</ref> »
Ces écrivains pensent que les maladies sont aggravées par les circonstances semblables, amoindries par les circonstances contraires, d’autant plus qu’Hippocrate a dit lui-même que les contraires se guérissent par les contraires. ''Ils pensent que la fièvre ardente qui naît dans l’hiver est plus facile à guérir que celle qui naît dans l’été''<ref>{{lang|grc|Τὸ δ’ ἐναντίον ὑπὸ Διοκλέους εἴρηται κἀν τῷ Περὶ ἑβδομάδων, ὑπολαβόντων, ὡς εἴρηται, τῶν γραψάντων ἀνδρῶν, αὐτὰ παροξύνεσθαι μὲν ὑπὸ τῶν ὁμοίων τὰ νοσήματα, λύεσθαι δὲ ὑπὸ τῶν ἐναντίων, ἐπειδὴ πρὸς αὐτοῦ τοῦ Ἱπποκράτους τὰ ἐναντία τῶν ἐναντίων ἰάματα. Νομίζουσιν οὖν ἐν χειμῶνι συστάντα καῦσον εὐιατότερον εἶναι τοῦ κατὰ τὸ θέρος.}} Tome {{rom|v}}, {{pg}}247, {{abr|Éd.|Édition}} Basil.</ref>. » Le traité des ''Semaines'', dont j’ai exhumé une vieille traduction latine, et dont un fragment est inséré dans le livre prétendu hippocratique des ''Jours critiques'' ({{pg}}388, {{abr|Éd.|Édition}} Frob.), a cette phrase : « Le signe le plus important de guérison est que la fièvre ardente, ainsi que les autres maladies, ne soit pas contre la nature ; le second, c’est que la saison elle-même concourre à combattre la maladie ; car, en général, la constitution de l’homme ne surmonte pas la puissance de l’ensemble des choses<ref>{{lang|grc|Μέγιστον τοίνυν σημεῖον ἐν τοῖσι μέλλουσι τῶν καμνόντων βιώσασθαι, ἐὰν μὴ παρὰ φύσιν ᾖ ὁ καῦσος, καὶ τἄλλα δὲ νουσήματα ὡσαύτως· δεύτερον δὲ, ἐὰν μὴ αὐτή τε ἡ ὥρη νουσήματι ξυμμαχήσῃ· ὡς γὰρ ἐπὶ τὸ πολὺ οὐ νικᾷ ἡ τοῦ ἀνθρώπου φύσις τὴν τοῦ ὅλου δύναμιν.}}</ref> »


L’aphorisme en question, qui est le 33{{e}} de la II{{e}} section, est ainsi conçu : « Dans les maladies, le danger est moins grand pour ceux chez qui la maladie a des conformités avec la nature du corps, avec l’âge, avec la constitution, avec la saison, que pour ceux chez qui la maladie n’a aucune conformité de ce genre <ref name="p340">{{lang|grc|Ἐν τῇσι νούσοισιν ἧσσον ϰινδυνεύουσιν οἷσιν ἂν οἰϰείη τῆς {{tiret|φύ|σιος}}}}</ref>. Dans la proposition d’Hippocrate, il n’est pas
L’aphorisme en question, qui est le 33{{e}} de la {{rom-maj|II}}{{e}} section, est ainsi conçu : « Dans les maladies, le danger est moins grand pour ceux chez qui la maladie a des conformités avec la nature du corps, avec l’âge, avec la constitution, avec la saison, que pour ceux chez qui la maladie n’a aucune conformité de ce genre<ref name="p340">{{lang|grc|Ἐν τῇσι νούσοισιν ἧσσον κινδυνεύουσιν οἷσιν ἂν οἰκείη τῆς {{tiret|φύ|σιος}}}}</ref>. Dans la proposition d’Hippocrate, il n’est pas