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restait de vigueur, se releva d’un bond, tendit ses mains en l’air et s’exclama :

— À moi ! à moi ! à moi !

Ce cri fut entendu, car la foule, haletante, grondeuse, s’écarta presque aussitôt pour livrer passage à trois hommes qui, comme un torrent, accouraient, renversant tout ce qui voulait s’opposer à leur fougue.

Le premier, Co-lo-mo-o, arriva près de Léonie.

— Retire-toi ou je t’assomme ! proféra-t-il, en repoussant le brutal qui avait questionné la jeune fille.

Dix poings fermés menacèrent à l’instant le Petit-Aigle ; quelques canons de pistolets furent même dirigés contre lui, et des imprécations l’assaillirent.

— À bas le sauvage ! mort au sauvage !

Mais alors parut Poignet-d’Acier suivi de Cherrier. Derrière eux venait un bataillon de chasseurs nord-ouestiers.

— Arrière ! ordonna-t-il. Cet enfant m’appartient. Malheur à qui le touche !

Son accent, son geste, étaient irrésistibles.

Les plus audacieux reculèrent intimidés.