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CHAPITRE II

DE LA THÉORIE DE LA GUERRE.


Dans le principe, on n’entendait exclusivement par art militaire
que la préparation des forces armées.

Autrefois on entendait par art militaire ou science de la guerre la réunion de connaissances ou d’aptitudes qui n’avaient exclusivement trait qu’à la partie matérielle de la guerre. Les objets de ces connaissances et de ces aptitudes étaient : la fabrication et l’emploi des armes, la construction des forteresses et des ouvrages de campagne, l’organisation de l’armée et le mécanisme de ses mouvements. C’est sur ces bases que reposait alors la puissance militaire des États. On ne tenait donc absolument compte que des éléments matériels. C’était à peu près se préparer à la guerre, comme on se préparerait à un duel en fourbissant son épée. Dans ces conditions, l’art militaire constituait une activité unilatérale, une sorte de métier manuel qui ne se transforma que peu à peu en un art mécanique plus perfectionné. Quant à utiliser les éclairs de l’intelligence et les élans du courage, ces facteurs si impor-