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La nourriture la plus rationnelle, celle favorisant le plus le travail normal de nos muscles, comme aussi celui de notre système nerveux et de notre cerveau, est donc une nourriture renfermant peu d’azote et par contre plus d’hydrates de carbone et de graisse.

Les meilleures proportions sont celles de 1 partie d’azote sur 3 à 4 d’hydrates de carbone et de graisse, comme l’indique la nature elle-même dans les 2 aliments par excellence : le lait et les céréales.

Aujourd’hui, hélas ! on renverse l’ordre de ces facteurs, on fait une consommation d’aliments azotés ou protéiques énorme, au grand détriment de notre santé et de notre bourse (voir plus bas à la question économique).

Il est démontré que cet excédant d’albuminates ou substances protéiques (viande et œufs) que nous donnons à notre corps, y figure comme matières inutiles et même dangereuses, car elles ont une grande tendance à la décomposition et se décomposent en effet, en rompant l’équilibre dans notre organisme et en y produisant le désordre, la maladie.

La Physiologie nous dit aujourd’hui par la voix de ses meilleurs représentants,

1o qu’on mange trop,
2o qu’on mange trop de viande,
3o que l’homme peut vivre de ce qu’il veut, tandis qu’une certaine école prétend à tort qu’il faille à l’organisme humain beaucoup de viande, et que le régime végétal le débilite.

Le professeur Voit de Munich, un des défenseurs de l’alimentation animale, convient lui-même qu’il est parfaitement possible de vivre uniquement de végétaux, et nous ajoutons avec le Dr  Thompson : „qu’on s’en trouve bien mieux que du régime des viandes.” Au reste, des nations entières, comme bon nombre d’individus ont prouvé ce fait longtemps avant que les physiologistes l’aient reconnu.

Les Indous sont grands mangeurs de riz, dit le professeur Hermann, l’albumine dont ils se nourrissent, suffirait à peine au travail de leur cœur et de leurs poumons, et pourtant ils ne sont pas tous de saints contemplatifs, c’est-à-dire qu’ils sont capables de fournir un grand travail musculaire (voir Bibliothèque universelle et Revue suisse, 80e année, t. L).