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à la viande, comme flattant mieux leur palais, mais elles aiment le régime végétal d’instinct et y reviendront toujours avec plaisir.

La meilleure expérience à faire à ce sujet serait d’élever les enfants dans les principes du végétarisme, c’est-à-dire sans viande et sans excitants ; on constaterait bientôt la puissance de l’instinct et la difficulté de leur faire manger la viande, tandis que c’est un fait connu que les enfants des villes, gorgés de viande et mis au régime végétal pour cause de santé, se trouvent parfaitement bien de ce dernier.

L’expérience indiquée tout à l’heure, nous autres végétariens, nous la faisons tous les jours ; elle a en outre été faite dans plusieurs établissements publics, entre autres dans un orphelinat de l’Appenzell que l’auteur de ces lignes a visité lui-même ; les orphelins depuis plusieurs années étaient élevés en végétariens ; la plupart d’entre eux n’aimaient plus la viande et presque tous jouissaient d’une santé florissante.

Qu’on ne s’y trompe pas ; l’instinct peut être voilé, mais jamais on ne l’étouffera complètement : la société, devenue de plus en plus malade, rappellera plus tard ce guide qu’elle n’aurait jamais dû dédaigner.

3. Preuves physiologiques.

Les preuves physiologiques parlent aussi complètement en faveur du végétarisme.

La première de ces raisons c’est que presque tous ceux qui font l’essai de ce régime, s’en trouvent bien mieux que du régime des viandes avec ses accessoires : alcool, café et tabac.

En voici une autre fournie directement par la science :

Aujourd’hui la physiologie est revenue de son erreur qu’il fallait à l’organisme humain, pour être sain et fort, beaucoup de substances azotées ou albuminates, surtout sous forme de viandes, œufs etc., car les physiologistes ont montré que le producteur de la force du corps, surtout de celle des muscles, n’est pas l’albumine, ni telle autre substance contenant de l’azote comme la viande par exemple, mais bien une substance ne contenant que de l’acide carbonique, manquant d’azote qui à l’heure qu’il est, n’est pas encore connue et dont la recherche est la principale occupation des physiologistes actuels.