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meurée à sec pendant un jour entier jusqu’au bac. On y a pris une prodigieuse quantité de poisson, et ce secours a servi du moins au soulagement des malheureux. Du côté de Yellows, une autre montagne s’est fendue, et, tombant sur les terres voisines, a couvert plusieurs habitations et détruit un grand nombre de colons. La plantation de Hopkin se trouve éloignée d’un demi-mille de l’endroit où elle était auparavant. L’eau de tous les puits est montée jusqu’à leur ouverture. »

Une autre relation de cet épouvantable accident en donne encore une plus affreuse idée. « Entre onze heures et midi, nous sentîmes trembler la maison où j’étais alors, et nous vîmes le pavé de la chambre qui se soulevait. Au même instant nous entendîmes pousser dans les rues des cris lamentables ; et, nous hâtant de sortir, nous eûmes le touchant spectacle d’une foule de peuple qui levait les mains en implorant le secours du ciel. Nous continuâmes de marcher dans la rue où des deux côtés nous vîmes tomber des maisons, et d’autres s’abîmer. Le sable des rues s’enflait un moment comme les vagues de la mer, jusqu’à soulever ceux qui étaient dessus ; ensuite il s’ouvrait en profonds abîmes. Bientôt un déluge d’eau survint, et fit rouler de côté et d’autre quantité de malheureux qui saisissaient inutilement, pour se soutenir, les solives des maisons renversées. D’autres se trouvèrent enfoncés dans le sable, d’où l’on ne voyait sortir