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sont fait une route que nous n’avions pu trouver d’abord, mais que nous cherchâmes plus heureusement à notre retour, et que nous suivîmes. Elle était plus aisée que la nôtre, mais plus longue. Deux cents pas au-dessous de la grande bouche, nous trouvâmes trois petites mares d’eau chaude, éloignées de quatre à cinq pas l’une de l’autre. La plus grande, dont le diamètre est à peu près d’une toise, est remplie d’une eau fort brune qui a l’odeur de celle où les serruriers et les forgerons éteignent le fer. La seconde, qui est blanchâtre, a le goût de l’alun. La troisième est bleue ; elle a le goût du vitriol, et l’on y trouve, dit-on, d’assez gros morceaux de ce minéral ; mais n’ayant point d’instrumens ni de perche pour chercher au fond, nous ne découvrîmes rien, et je ne pus même mesurer la profondeur des mares qui excédait la longueur de nos bâtons.

» Nous vîmes ensuite quantité de petites sources d’eau, qui forment, en s’unissant, des rivières ou de gros torrens. Un de ces rapides amas d’eau a reçu le nom de Rivière Blanche, parce que les cendres et le soufre qui s’y mêlent lui donnent souvent cette couleur : elle se jette dans la rivière de Saint-Louis, et n’aide pas à la rendre poissonneuse. À mesure qu’on s’éloigne de ces terres brûlées, en descendant la montagne, le pays devient plus beau : on revoit de l’herbe, des arbres chargés de verdure, des terres bien cultivées ; et l’on se croit passé dans un nouveau monde, en sortant