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{{PTE|Classe de L : elle date peut-être du III{{e}} siècle de notre ère.}}La classe de L n’a pas dû se former longtemps après la classe de P, et j’aurais dû en placer les rédactions immédiatement après celles de P. Le meilleur manuscrit en est le ''Laurentianus'' 79 pl. 89, sur lequel Accurse donna l’édition princeps des fables d’Ésope. Cette classe n’a qu’un petit nombre de sujets qui lui soient propres ; la plupart lui sont communs soit avec P, soit avec C. Mais la communauté des sujets n’empêche pas de voir ici une rédaction originale, et la main qui l’a écrite se reconnaît la même dans les fables propres à cette classe, comme ''La Femme et l’Ivrogne'', ''Le Lion, le Loup et le Renard'', et dans celles qui sont par le sujet apparentées à P et à C. C’est partout la même simplicité, la même justesse, la même netteté d’expression, la même sobriété, la même élégance un peu sèche qui est la marque d’une époque littéraire encore saine. Pour le vocabulaire&thinsp;<ref>Voici les remarques que suggèrent par exemple les 2 fables originales citées plus haut. Dans la fable ''La Femme et l’Ivrogne'' deux mots non classiques attirent l’attention : {{lang|grc|ἀνανήφειν}} , qui est dans Aristote, et {{lang|grc|πολυανδρίου}} qui est dans Josèphe et dans Plutarque. Dans ''Le Lion, le Loup et le Renard'', la seule chose qui ne soit pas classique est l’emploi de {{lang|grc|μηδέ}} avec un participe pour {{lang|grc|οὐδέ}}, et la place de {{lang|grc|αὐτοῦ}} dans {{lang|grc|τὴν αὐτοῦ δοράν}} ; mais ce sont là deux particularités qui ne sont pas inconnues à l’époque alexandrine ; {{lang|grc|μή}} y devient même régulier avec un participe.</ref>, il est
{{PTE|Classe de L : elle date peut-être du III{{e}} siècle de notre ère.}}La classe de L n’a pas dû se former longtemps après la classe de P, et j’aurais dû en placer les rédactions immédiatement après celles de P. Le meilleur manuscrit en est le ''Laurentianus'' 79 pl. 89, sur lequel Accurse donna l’édition princeps des fables d’Ésope. Cette classe n’a qu’un petit nombre de sujets qui lui soient propres ; la plupart lui sont communs soit avec P, soit avec C. Mais la communauté des sujets n’empêche pas de voir ici une rédaction originale, et la main qui l’a écrite se reconnaît la même dans les fables propres à cette classe, comme ''La Femme et l’Ivrogne'', ''Le Lion, le Loup et le Renard'', et dans celles qui sont par le sujet apparentées à P et à C. C’est partout la même simplicité, la même justesse, la même netteté d’expression, la même sobriété, la même élégance un peu sèche qui est la marque d’une époque littéraire encore saine. Pour le vocabulaire<ref>Voici les remarques que suggèrent par exemple les 2 fables originales citées plus haut. Dans la fable ''La Femme et l’Ivrogne'' deux mots non classiques attirent l’attention : {{lang|grc|ἀνανήφειν}} , qui est dans Aristote, et {{lang|grc|πολυανδρίου}} qui est dans Josèphe et dans Plutarque. Dans ''Le Lion, le Loup et le Renard'', la seule chose qui ne soit pas classique est l’emploi de {{lang|grc|μηδέ}} avec un participe pour {{lang|grc|οὐδέ}}, et la place de {{lang|grc|αὐτοῦ}} dans {{lang|grc|τὴν αὐτοῦ δοράν}} ; mais ce sont là deux particularités qui ne sont pas inconnues à l’époque alexandrine ; {{lang|grc|μή}} y devient même régulier avec un participe.</ref>, il est