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qui dormaient encore dans les magasins ; il en avertit le capitaine, qui fit reprendre aussitôt possession de la forteresse par tout ce qu’il y avait de troupes à bord. Dès la même année on commença des ouvrages dont une partie subsiste encore.

Les rues de la ville qu’on a bâties depuis, près du Fort-Royal, sont tirées au cordeau, mais bordées de maisons fort inégales. En 1695, on en voyait plusieurs de maçonnerie qui semblaient menacer ruine, parce que tout le terrain que la ville occupe est un sable mouvant où plus on creuse, moins on trouve de solidité. L’expérience a fait connaître que, pour y faire des édifices durables, il fallait mettre le mortier et les premières assises sur une sorte d’herbe assez semblable au chiendent, dont ce terrain est couvert ; et tous les habitans ont adopté cette méthode. Malheureusement, au lieu de la suivre pour bâtir l’église, on a fait un grillage qui a demandé des frais considérables, et n’a point empêché que les murs, travaillant beaucoup, ne soient surplombés et ouverts en plusieurs endroits.

La ville du Fort-Royal est non-seulement la résidence ordinaire du gouvernement général, mais le siége du conseil supérieur.

En revenant au fort Saint-Pierre, Labat vit de son canot la Pointe des Nègres, près le bourg et l’église de la Case-Pilote. Tout ce terrain est fort élevé, et coupé sans cesse par des mornes ; la plupart des fonds qui les séparent sont en