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dans les droits de sépulture et de mariage, et dans la publication des bans pour les personnes libres. On n’exige rien des esclaves, ni de leurs maîtres pour eux. La levée des corps, que le curé doit prendre à leur maison, est taxée, dans les paroisses du fort Saint-Pierre, du Mouillage et du Fort-Royal, à quinze livres ; dans les autres, à six. On donne, dans les trois premières, neuf livres pour une grande messe, et dans le reste de l’île quatre livres dix sous. Les messes basses, les publications de bans, les certificats de baptême, les mariages et les sépultures sont à vingt sous. À l’égard des autres fonctions, « on prend, dit Labat, ce que les fidèles présentent ; mais on ne demande jamais rien. »

Le Fort-Royal est situé sur une hauteur, en forme de presqu’île, composée d’une roche tendre ou d’un tuf, qui se creuse assez facilement, quand on est un peu au-dessous de sa superficie. Ce terrain est élevé d’environ 15 à 18 toises au-dessus de la mer, qui l’environne de toutes parts, à l’exception d’une petite langue de terre qui le joint à l’île, et dont la largeur est de 18 à 20 toises. Ce fort fut attaqué, en 1674, par les Hollandais, sous les ordres de l’amiral Ruyter. La relation de cette attaque offre des singularités assez plaisantes pour qu’on se permette ici cette espèce de digression.

Les magasins étaient pleins d’eau-de-vie et de vin lorsque Ruyter fit descendre ses troupes sous la conduite du comte de Stirum. Ses