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une supériorité morale si évidente, une supériorité commerciale et industrielle si écrasante, qu’elle équivaudrait presque à une hégémonie, à une main-mise de ce peuple sur tous les autres. Ne voyez-vous pas combien il est absurde de supposer que les autres peuples se laisseraient faire ? |
une supériorité morale si évidente, une supériorité commerciale et industrielle si écrasante, qu’elle équivaudrait presque à une hégémonie, à une main-mise de ce peuple sur tous les autres. Ne voyez-vous pas combien il est absurde de supposer que les autres peuples se laisseraient faire ? |
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Je n’insiste pas. Et je proteste que s’il y avait la moindre raison d’espérer que notre belle langue française eût la plus petite chance d’être adoptée, je jetterais immédiatement au feu tous mes livres d’Espéranto. Mais quant à adopter l’anglais ou l’allemand, je crie de toutes mes forces : jamais ! jamais ! |
Je n’insiste pas. Et je proteste que s’il y avait la moindre raison d’espérer que notre belle langue française eût la plus petite chance d’être adoptée, je jetterais immédiatement au feu tous mes livres d’Espéranto. Mais quant à adopter l’anglais ou l’allemand, je crie de toutes mes forces : jamais ! jamais !<ref>Nous reconnaissons aux Anglais et aux Allemands le droit de penser de même à l’égard du français.</ref> |
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Mais, en écartant le latin d’un côté, les langues actuelles de l’autre, une seule voie nous reste ouverte : celle de l’adoption, comme langue auxiliaire, d’une langue artificielle et créée ''ad hoc''. |
Mais, en écartant le latin d’un côté, les langues actuelles de l’autre, une seule voie nous reste ouverte : celle de l’adoption, comme langue auxiliaire, d’une langue artificielle et créée ''ad hoc''. |