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Amour sans qui mon cœur languit et ne peut vivre, Tu n’es plus cet enfant rieur et caressant Dont l’allégresse étonne et la voix fraîche enivre ; Tu n’es plus cet ardent et bel adolescent Qui fait tout oublier d’un mot et d’un sourire, Et cependant jamais tu ne fus si puissant. Nul chant ne vaut celui que ta bouche soupire Les tendres soirs d’été, les longues nuits d’hiver, Quand tu me dis les mots que seul tu sais me dire. Tu me rends supportable et doux mon sort amer ; Mystérieusement près de moi tu chemines, Voilé comme le ciel, secret comme la mer, 68