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Tu t’en vas à pas lents, seule parmi les tombes ; Ci-gisent ton bonheur, ta gaieté, ton appui, Là, ta jeunesse et ton orgueil… Ils ont tous fui Avec tes bien aimés comme un vol de colombes. Et sous le deuil trop lourd quelquefois tu succombes ; Du monde dépeuplé s’exhale un sombre ennui ; Au ciel où tu cherchais l’aube, la foudre a lui ; Mais écoute… Dans l’arbre au pied duquel tu tombes, 3.

Un oiseau qui se cache annonce par son chant Le printemps et l’aurore à l’hiver, au couchant ; Comme une voix d’en haut sur une croix brisée, Tandis qu’autour de toi descend ce triste soir, N’entends-tu pas aussi dans ton âme épuisée Chanter éperdument un éternel espoir ? 49

L’Amour qui ne meurt pas