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{{c|{{rom-maj|vi}}. ''Avantages des meules''.}}
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C’est, du reste, une chose qui parait généralement reconnue que l’''avantage qu’on trouve à mettre les blés et les fourrages en meules ou gerbiers'', plutôt qu’à les renfermer dans des bâtimens, tant sous le rapport de la qualité que sous celui de la bonne conservation et des moindres pertes, par suite, soit de l’humidité et de réchauffement qui en résulte, soit des attaques des animaux destructeurs. Cette opinion est notamment celle : 1° de M. {{sc|Garnier-Deschesnes}}, qui, dans un Mémoire inséré au tit. 1{{e|er}} des ''Mémoires de la Société d’agriculture du département de la Seine'', observe que, « les pertes éprouvées dans les granges ne s’apercevant pas aussi distinctement et échappant à tout calcul, on en est moins touché que de celles qui arrivent dans les meules ; » 2° de M. {{sc|de Perthuis}}, qui, en rappelant cette observation, ajoute que souvent les pailles et les grains contractent dans les granges des odeurs de rats, de souris, de fouines, d’urine de chats, etc., qui les détériorent beaucoup, ce qui n’arrive jamais dans les meules ; et, même, que les marchands de blés reconnaissent fort bien ceux qui ont été conservés en meules, y donnent toujours la préférence et les paient quelquefois plus cher ; 3° de M. de {{sc|Morel-Vindé}}, qui pense qu’en général, une grange ne devrait avoir que la grandeur nécessaire pour abriter momentanément toutes les gerbes provenant d’une ou plusieurs meules qu’on peut être dans la nécessité de battre en même temps, ainsi d’ailleurs que cela existe dans un grand nombre de fermes, surtout en Hollande ; 4° de {{sc|Thaer}} et de M. {{sc|Mathieu de Dombasle}} ; ce dernier s’exprime ainsi à cet égard : « Dans beaucoup de pays, on conserve les grains en gerbes dans des granges ; dans d’autres, on en fait des meules exposées à l’air. Cette dernière méthode présente des avantages qui devraient la faire adopter partout. Lorsqu’une meule est bien faite, le grain est entièrement à l’abri des ravages des souris, qui font tant de dégâts dans les granges ; il s’y conserve sain pendant beaucoup plus longtemps, et peut, sans inconvénient, y rester pendant deux années ; il court beaucoup moins de risque de s’altérer, lorsque la récolte a été rentrée sans être parfaitement sèche. L’usage de loger les gerbes dans les granges présente cependant l’avantage de les avoir plus sous la main pour le battage, et évite la main-d’œuvre nécessaire pour transporter les gerbes à la grange pour les battre, ce qui ne peut se faire par les mauvais temps ; mais aussi la dépense qu’il entraîne pour la construction des bâtimens est très-considérable. Si l’on pèse exactement les avantages et les inconvéniens de chacune des deux méthodes, on trouvera que la balance penchera beaucoup en faveur des meules. » 5° Enfin, de tous les riches et grands cultivateurs de l’Angleterre, chez lesquels l’usage de nos vastes et dispendieuses granges est unanimement proscrit. {{FAD|{{sc|Gourlier}}.}}
C’est, du reste, une chose qui parait généralement reconnue que l’''avantage qu’on trouve à mettre les blés et les fourrages en meules ou gerbiers'', plutôt qu’à les renfermer dans des bâtimens, tant sous le rapport de la qualité que sous celui de la bonne conservation et des moindres pertes, par suite, soit de l’humidité et de réchauffement qui en résulte, soit des attaques des animaux destructeurs. Cette opinion est notamment celle : 1{{o}} de M. {{sc|Garnier-Deschesnes}}, qui, dans un Mémoire inséré au tit. 1{{e|er}} des ''Mémoires de la Société d’agriculture du département de la Seine'', observe que, « les pertes éprouvées dans les granges ne s’apercevant pas aussi distinctement et échappant à tout calcul, on en est moins touché que de celles qui arrivent dans les meules ; » 2{{o}} de M. {{sc|de Perthuis}}, qui, en rappelant cette observation, ajoute que souvent les pailles et les grains contractent dans les granges des odeurs de rats, de souris, de fouines, d’urine de chats, etc., qui les détériorent beaucoup, ce qui n’arrive jamais dans les meules ; et, même, que les marchands de blés reconnaissent fort bien ceux qui ont été conservés en meules, y donnent toujours la préférence et les paient quelquefois plus cher ; 3{{o}} de M. de {{sc|Morel-Vindé}}, qui pense qu’en général, une grange ne devrait avoir que la grandeur nécessaire pour abriter momentanément toutes les gerbes provenant d’une ou plusieurs meules qu’on peut être dans la nécessité de battre en même temps, ainsi d’ailleurs que cela existe dans un grand nombre de fermes, surtout en Hollande ; 4{{o}} de {{sc|Thaer}} et de M. {{sc|Mathieu de Dombasle}} ; ce dernier s’exprime ainsi à cet égard : « Dans beaucoup de pays, on conserve les grains en gerbes dans des granges ; dans d’autres, on en fait des meules exposées à l’air. Cette dernière méthode présente des avantages qui devraient la faire adopter partout. Lorsqu’une meule est bien faite, le grain est entièrement à l’abri des ravages des souris, qui font tant de dégâts dans les granges ; il s’y conserve sain pendant beaucoup plus longtemps, et peut, sans inconvénient, y rester pendant deux années ; il court beaucoup moins de risque de s’altérer, lorsque la récolte a été rentrée sans être parfaitement sèche. L’usage de loger les gerbes dans les granges présente cependant l’avantage de les avoir plus sous la main pour le battage, et évite la main-d’œuvre nécessaire pour transporter les gerbes à la grange pour les battre, ce qui ne peut se faire par les mauvais temps ; mais aussi la dépense qu’il entraîne pour la construction des bâtimens est très-considérable. Si l’on pèse exactement les avantages et les inconvéniens de chacune des deux méthodes, on trouvera que la balance penchera beaucoup en faveur des meules. » 5{{o}} Enfin, de tous les riches et grands cultivateurs de l’Angleterre, chez lesquels l’usage de nos vastes et dispendieuses granges est unanimement proscrit. {{FAD|{{sc|Gourlier}}.}}


{{c|{{rom-maj|vii}}. ''Détails de la confection des meules''.}}
{{c|{{rom-maj|vii}}. ''Détails de la confection des meules''.}}