« Page:Maison rustique du XIXe siècle, éd. Bixio, 1844, I.djvu/261 » : différence entre les versions

Lüett (discussion | contributions)
 
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 1 : Ligne 1 :
établi sur son cours immédiatement au-dessous de la prise d’eau de ce canal.
établi sur son cours immédiatement au-dessous de la prise d’eau de ce canal.
[[Fichier:Maison rustique du XIXe siècle, éd. Bixio, 1844, I - Fig. 355.png|500px|vignette|centré|Fig. 355.]]
[[Fichier:Maison rustique du XIXe siècle, éd. Bixio, 1844, I - Fig. 355.png|500px|vignette|centré|Fig. 355.]]
Lorsque plusieurs communes ou particuliers ont des droits sur un cours d’eau, ou que le canal principal de dérivation est destiné à l'irrigation de plusieurs propriétés, il faut procéder au ''partage des eaux''. On peut le faire au moyen d’écluses de partage, dans le genre de celle représentée (''fig''. 355). Dans les pays chauds où les eaux forment la richesse du cultivateur, on s’est appliqué à en faire un partage combiné de manière que chacun peut en recevoir avec précision et sûreté la portion à laquelle il a droit. Les Maures, habiles en ce genre, ont fait, particulièrement dans le royaume de Valence, des travaux dont les Espagnols profitent encore et dont on doit la connaissance à {{sc|MM. De Lasteyrie}} et {{sc|Jaubert de Passa}}.
Lorsque plusieurs communes ou particuliers ont des droits sur un cours d’eau, ou que le canal principal de dérivation est destiné à l’irrigation de plusieurs propriétés, il faut procéder au ''partage des eaux''. On peut le faire au moyen d’écluses de partage, dans le genre de celle représentée (''fig''. 355). Dans les pays chauds où les eaux forment la richesse du cultivateur, on s’est appliqué à en faire un partage combiné de manière que chacun peut en recevoir avec précision et sûreté la portion à laquelle il a droit. Les Maures, habiles en ce genre, ont fait, particulièrement dans le royaume de Valence, des travaux dont les Espagnols profitent encore et dont on doit la connaissance à {{sc|MM. De Lasteyrie}} et {{sc|Jaubert de Passa}}.


{{p|9 : 4 : 3|}}{{T6|§ {{rom-maj|iii}}. — Des vannes d’irrigation.}}
{{p|9 : 4 : 3|}}{{T6|§ {{rom-maj|iii}}. — Des vannes d’irrigation.}}
Ligne 11 : Ligne 11 :
Ce sont celles qui prennent l’eau dans le canal de dérivation, et qui, d’après l’exhaussement opéré par les pelles des vannes d’irrigation, les conduisent sur les points les plus élevés de la partie du terrain que l’on veut arroser.
Ce sont celles qui prennent l’eau dans le canal de dérivation, et qui, d’après l’exhaussement opéré par les pelles des vannes d’irrigation, les conduisent sur les points les plus élevés de la partie du terrain que l’on veut arroser.


Ces rigoles principales ''ne sont pas toujours une partie essentielle'' d’un système complet d’irrigation. Lorsque les pentes sont très rapides et qu’il serait dangereux d’arroser à grande eau, le canal de dérivation sert en même temps de rigole principale et même de rigoles secondaires. Egalement, lorsque la pente du terrain est insensible, on peut se passer de rigole principale d’irrigation, parce qu’on peut arroser le terrain à grande eau, sans craindre de le raviner, en pratiquant des ouvertures temporaires chaque fois, pour l'irrigation, à travers le relevé des terres du canal de dérivation.
Ces rigoles principales ''ne sont pas toujours une partie essentielle'' d’un système complet d’irrigation. Lorsque les pentes sont très rapides et qu’il serait dangereux d’arroser à grande eau, le canal de dérivation sert en même temps de rigole principale et même de rigoles secondaires. Egalement, lorsque la pente du terrain est insensible, on peut se passer de rigole principale d’irrigation, parce qu’on peut arroser le terrain à grande eau, sans craindre de le raviner, en pratiquant des ouvertures temporaires chaque fois, pour l’irrigation, à travers le relevé des terres du canal de dérivation.


Ainsi, ce n’est que ''dans les pentes intermédiaires"" que l’établissement des rigoles principales d’irrigation devient indispensable pour se garantir de la surabondance des eaux et régler le volume suivant la saison.
Ainsi, ce n’est que ''dans les pentes intermédiaires"" que l’établissement des rigoles principales d’irrigation devient indispensable pour se garantir de la surabondance des eaux et régler le volume suivant la saison.
Le ''tracé de ces rigoles'' est indiqué par la pente générale et celle particulière du terrain à inonder, et subordonné à la vitesse convenable qu’il faut procurer aux eaux d'irrigation ; on peut suivre les limites données pour le canal de dérivation.
Le ''tracé de ces rigoles'' est indiqué par la pente générale et celle particulière du terrain à inonder, et subordonné à la vitesse convenable qu’il faut procurer aux eaux d’irrigation ; on peut suivre les limites données pour le canal de dérivation.


Quelle que soit la forme que l’on donne à ces rigoles, il est nécessaire d’en ''diminuer la largeur'' à mesure qu’elles s’éloignent de la prise d’eau, afin que les eaux, en diminuant progressivement de volume, puissent y conserver la même vitesse.
Quelle que soit la forme que l’on donne à ces rigoles, il est nécessaire d’en ''diminuer la largeur'' à mesure qu’elles s’éloignent de la prise d’eau, afin que les eaux, en diminuant progressivement de volume, puissent y conserver la même vitesse.
Ligne 20 : Ligne 20 :
{{p|9 : 4 : 5|}}{{T6|§ {{rom-maj|v}}. — Des rigoles secondaires d’irrigation.}}
{{p|9 : 4 : 5|}}{{T6|§ {{rom-maj|v}}. — Des rigoles secondaires d’irrigation.}}


Ces rigoles servent à distribuer les eaux des rigoles principales sur tous les points qu’on veut arroser, au moyen d’ouvertures que l'on pratique de distance en distance, ou de petits barrages qu’on forme le plus souvent avec des gazons.
Ces rigoles servent à distribuer les eaux des rigoles principales sur tous les points qu’on veut arroser, au moyen d’ouvertures que l’on pratique de distance en distance, ou de petits barrages qu’on forme le plus souvent avec des gazons.


Dans le Valais, on se sert pour cet usage d’une petite ''vannelette'' en tôle (''fig''. 356) fort commode, qu’on place et transporte facilement partout où l'on veut.
Dans le Valais, on se sert pour cet usage d’une petite ''vannelette'' en tôle (''fig''. 356) fort commode, qu’on place et transporte facilement partout où l’on veut.
[[Fichier:Maison rustique du XIXe siècle, éd. Bixio, 1844, I - Fig. 356.png|500px|vignette|centré|Fig. 356.]]
[[Fichier:Maison rustique du XIXe siècle, éd. Bixio, 1844, I - Fig. 356.png|500px|vignette|centré|Fig. 356.]]
Les rigoles secondaires sont embranchées sur les rigoles principales dont elles forment les ramifications, et font avec elles des angles plus ou moins ouverts, suivant la pente particulière du terrain. On les multiplie autant qu’il est nécessaire pour arroser complètement les différens points de chaque division (''fig''. 357). Ces rigoles ne doivent pas être trop longues, afin que l’eau parvienne à leurs extrémités.
Les rigoles secondaires sont embranchées sur les rigoles principales dont elles forment les ramifications, et font avec elles des angles plus ou moins ouverts, suivant la pente particulière du terrain. On les multiplie autant qu’il est nécessaire pour arroser complètement les différens points de chaque division (''fig''. 357). Ces rigoles ne doivent pas être trop longues, afin que l’eau parvienne à leurs extrémités.