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lesse, approchaient de nous leur tête fuie-en faisant entendre un petit cri ressemblant à « hein-hein » Ne me donnes tu rien ? Et leurs jolis museaux venaient chercher des fruits jusque dans nos assiettes.
lesse, approchaient de nous leur tête fine en faisant entendre un petit cri ressemblant à « hein-hein » Ne me donnes-tu rien ? Et leurs jolis museaux venaient chercher des fruits jusque dans nos assiettes.


Elles mangeaient avec plaisir tous les légumes crus ou cuits. Ali dévorait même avec enthousiasme le poisson et la viande. Tous les deux aimaient fort la terre.
Elles mangeaient avec plaisir tous les légumes crus ou cuits. Ali dévorait même avec enthousiasme le poisson et la viande. Tous les deux aimaient fort la terre.


Après notre dîner, venait le leur. Elles avaient à discrétion artichauts, choux, carottes, branches de vigne et de chèvrefeuille, fleurs de géranium... matin et soir, de l’orge.
Après notre dîner, venait le leur. Elles avaient à discrétion artichauts, choux, carottes, branches de vigne et de chèvrefeuille, fleurs de géranium… matin et soir, de l’orge.


Le sac d’orge produisait sur Yzette et Ali un effet magique : dès qu’elles l’apercevaient, la joie illuminait leurs grands yeux ; elles mettaient leurs petits pieds sur les nôtres pour tendre plus près de lui leur mignon museau. Nous remplissions nos mains d’orge et ce qu’elles en mangeaient !... Parfois leurs deux têtes se trouvaient dans la même main, j’allais dire dans la même assiette.
Le sac d’orge produisait sur Yzette et Ali un effet magique : dès qu’elles l’apercevaient, la joie illuminait leurs grands yeux ; elles mettaient leurs petits pieds sur les nôtres pour tendre plus près de lui leur mignon museau. Nous remplissions nos mains d’orge et ce qu’elles en mangeaient ! Parfois leurs deux têtes se trouvaient dans la même main, j’allais dire dans la même assiette.


Quand l’orge était finie, elles cherchaient à jouer, avec nous, comme elles auraient pu le faire avec d’autres gazelles amies.
Quand l’orge était finie, elles cherchaient à jouer, avec nous, comme elles auraient pu le faire avec d’autres gazelles amies.


Pour les inciter à se coucher, on étendait devant elles un tapis. La mise du tapis était pour Yzette le signal du jeu ; elle y posait ses pieds impatients, abaissait devant l’un do nous ses cornes jusqu’à terre
Pour les inciter à se coucher, on étendait devant elles un tapis. La mise du tapis était pour Yzette le signal du jeu ; elle y posait ses pieds impatients, abaissait devant l’un de nous ses cornes jusqu’à terre