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Les racines de l’embeguaca sont longues de plusieurs coudées. L’écorce en est si dure, que les Brasiliens en font des cordes qui se fortifient dans l’eau.

Le guaraquymia ressemble au myrte de Portugal. La mauve du pays porte des fleurs d’un très-beau rouge, qu’on prendrai pour des roses.

Le timbo est une plante qui s’élève comme une corde jusqu’à la cime des plus grands arbres, et qui les embrasse comme le lierre. Quoiqu’elle égale quelquefois la cuisse en grosseur, elle est tout à la fois si souple et si forte, que, dans quelque sens qu’elle soit pliée, elle ne se rompt jamais. Son écorce est un poison mortel que les Américains emploient à la pêche. Ils ne font que la jeter dans l’eau, où son venin se répand de toutes parts, et fait bientôt mourir les poissons. Il faut supposer que les poissons tués ainsi peuvent se manger impunément.

Les fleurs sont d’une grande variété au Brésil ; mais on ne parle point de leur beauté avec admiration. Les cannes et les roseaux n’y sont pas moins variés. On nomme particulièrement la tucuara, qui est de la grosseur de la cuisse. D’autres croissent en hauteur, surtout dans les bois, où, l’humidité les nourrissant, ils s’élèvent au-dessus des plus grands arbres. On en voit des cantons entiers ; mais la préférence des Brasiliens est pour les roseaux médiocres, parce qu’ils en font leurs flèches. Il n’y a point