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en élèvent et n’en mangent pas les œufs, ni même ceux des poules communes qu’ils ont reçues des Portugais ; et le plus grand reproche qu’ils fassent aux Européens, est un excès de gourmandise qui leur fait manger une poule à chaque œuf qu’ils avalent. Ils ne font pas plus d’usage des canes, qu’ils nourrissent aussi dans leurs habitations ; et la raison qu’ils en apportent, c’est que, cet animal marchant avec beaucoup de lenteur, ils craindraient qu’un aliment de cette nature ne les rendit pesans à la course. Ils rejettent par le même motif la chair de toutes les bêtes dont la marche est lente et même certains poissons, tels que la raie, qui nagent moins légèrement que les autres. Ils se bornent à prendre les plumes des volailles, surtout les blanches, qu’ils teignent en rouge, et dont ils font leur principal ornement. Léry met aussi au nombre des oiseaux bons à manger le jacoutin (marail), le mutou (hocco noir), les macacouas, les inambo-ouas-sous, les mangouris, les pégassons et les peracans.

Les aras, macas, anapuras, ararumas ou machaos, ajurucouros, tuin, guiarabas, yabous, qui appartiennent tous au genre du perroquet, le guranhé engera, le tangara, le queraivo, le toucan, le panou, ainsi que les manakins, les cassiques, les troupiales, les oiseaux mouches, les colibris, les grimpereaux, et d’autres oiseaux du plumage le plus éclatant, sont décrits par Léry et les anciens voyageurs avec une prolixité peu instructive. Il