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''Ernest Maltraverse'' et ''Alice'', de Bulwer ? Il y a des tableaux charmants d’amour jeune et d’amour vieux. Je les ai tous les deux à votre service.
<section begin="s1"/>''Ernest Maltraverse'' et ''Alice'', de Bulwer ? Il y a des tableaux charmants d’amour jeune et d’amour vieux. Je les ai tous les deux à votre service.




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LI


Jeudi soir, février 1843.


Je cherche vainement dans vos dernières paroles quelque chose qui me soulage en m’irritant contre vous, car la colère serait un soulagement
Je cherche vainement dans vos dernières paroles quelque chose qui me soulage en m’irritant contre vous, car la colère serait un soulagement
pour moi. J’ai brûlé votre lettre, mais je me la rappelle trop bien. Elle était très-sensée, peut-être trop, mais très-tendre aussi. Depuis huit jours,
pour moi. J’ai brûlé votre lettre, mais je me la rappelle trop bien. Elle était très-sensée, peut-être trop, mais très-tendre aussi. Depuis huit jours,
j’ai tant d’envie de vous revoir, que j’en viens à regretter nos querelles mêmes. Je vous écris, savez-vous pourquoi ? C’est que vous ne me répondrez pas et que cela me mettra en colère, et tout vaut mieux que le découragement où vous m’avez laissé. Rien n’est plus absurde, nous avons eu parfaitement raison de nous dire adieu. Nous comprenons si bien l’un et l’autre les choses raisonnables, que nous devrions agir le plus raisonnablement du monde. Mais il n’y a de bonheur, à ce
j’ai tant d’envie de vous revoir, que j’en viens à regretter nos querelles mêmes. Je vous écris, savez-vous pourquoi ? C’est que vous ne me répondrez pas et que cela me mettra en colère, et tout vaut mieux que le découragement où vous m’avez laissé. Rien n’est plus absurde, nous avons eu parfaitement raison de nous dire adieu. Nous comprenons si bien l’un et l’autre les choses raisonnables, que nous devrions agir le plus raisonnablement du monde. Mais il n’y a de bonheur, à ce<section end="s2"/>