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meuse ; et l’exemple qu’il en donne est effrayant.

Le jaracaca, ou jararacoucou, est une espèce de vipère très-dangereuse.

Outre le grand serpent à sonnettes, qui porte au Brésil le nom de boicininga, il s’y en trouve un plus petit, nommé briciningbepa, qui a les mêmes propriétés, la couleur noire, et le venin extrêmement subtil.

Les voyageurs font une affreuse peinture des tourmens auxquels on est exposé au Brésil par la morsure de ces redoutables animaux, et du grand nombre des malheureux qui ne peuvent l’éviter. Il se trouve des serpens à chaque pas dans les campagnes, dans les bois, dans l’intérieur des maisons, et jusque dans les lits ou les hamacs. On en est piqué la nuit comme le jour ; et si l’on n’y remédie pas aussitôt par la saignée, par la dilatation de la blessure, et par les plus puissans antidotes, il faut s’attendre à mourir dans les plus cruelles douleurs. Quelques espèces, surtout celles des jaracacas, jettent une odeur de musc qui est d’un grand secours pour se garantir de leurs surprises. Les scorpions sont aussi fort communs ; mais leurs blessures sont rarement mortelles, quoique fort douloureuses pendant l’espace de vingt-quatre heures.

Un pays aussi couvert de bois que le Brésil est la retraite naturelle d’une infinité de charmans oiseaux. Les dindons sont une production naturelle du pays. Les sauvages, dit Léry,