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maux du Paraguay et du Pérou. Léry décrit le tapir, qu’il nomme tapiroussou. Les Brasiliens, dit-il, le tuent à coups de flèches, ou le prennent dans des piéges qu’ils dressent avec assez d’industrie. Ils font un cas extrême de sa peau, dont ils coupent en rond le cuir du dos pour en faire des boucliers de la grandeur du fond d’un tonneau. Après avoir été bien séchée, elle est si dure, qu’on la croirait impénétrable aux flèches. La chair du tapiroussou ressemble pour le goût à celle du bœuf, et les Brésiliens la boucanent.

Le plus grand animal du Brésil, après le tapiroussou, que Léry ne fait pas difficulté de nommer l’âne-vache, est une espèce de cerf que les Brasiliens nomment sco-assou. Il est moins grand que le nôtre ; son bois est plus court, et son poil est de la même longueur que celui de nos chèvres. On ne trouve de grands cerfs au Brésil, que dans la capitainerie de Saint-Paul.

Léry décrit aussi le tajassou, l’agouti, le tapiti (lièvre d’Amérique), le pag (paca), le sarigoy (sarigue ou opossum), des lynx, un petit hérisson (coendou), le coati, le jagoarucu (yaguaroundi), le janouaré (jaguar), le tamandua (fourmilier), le hay (paresseux), des chats sauvages (margays), le jaguacin (crabier), le biraté (didelphe crabier), des écureuils, le tatou, de la peau duquel les Brasiliens, plus industrieux sur ce point que les autres Indiens, font de petits coffres d’une