« Page:Verne - Le Beau Danube Jaune.djvu/8 » : différence entre les versions

m Le symbole des degrés (°) n'est pas la lettre finale de l'abréviation de numéro.
Aucun résumé des modifications
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 5 : Ligne 5 :
L’adjonction d’un trafic de contrebande pimente discrètement l’action et permet de soupçonner le brave pêcheur qui se retrouve emprisonné. L’innocent serait coupable ! des partis se forment, des Kruschistes et des antikruschistes. Pour le lecteur de 1900, à l’évidence, comment ne pas penser à l’innocent Dreyfus et aux partis de dreyfusards et d’antidreyfusards ? sans doute, mais de là à conclure aux sentiments dreyfusards de Jules Verne…
L’adjonction d’un trafic de contrebande pimente discrètement l’action et permet de soupçonner le brave pêcheur qui se retrouve emprisonné. L’innocent serait coupable ! des partis se forment, des Kruschistes et des antikruschistes. Pour le lecteur de 1900, à l’évidence, comment ne pas penser à l’innocent Dreyfus et aux partis de dreyfusards et d’antidreyfusards ? sans doute, mais de là à conclure aux sentiments dreyfusards de Jules Verne…


Christian Chelebourg, amateur de l’oralité vernienne<ref>Ch. Chelebourg, “Le texte et la table dans l’œuvre de Jules Verne”, BSVJ {{n°}} 80, pp. 8-12.</ref>, découvre avec plaisir dans ''le Beau Danube jaune'' l’incroyable importance accordée aux boissons et aux mets. Le roman débute par une pantagruélique orgie à la bière et aux liqueurs, au son des hochs et des hoquets. Les héros ne se refusent pas chaque matin un petit coup d’eau-de-vie, un verre de bon vin à l’occasion ; quand I. Krusch fait des courses en ville, il achète — pour améliorer l’ordinaire, plutôt poissonneux — des tripes et même des escargots (ch. IV), sans oublier naturellement de fumer une bonne pipe.
Christian Chelebourg, amateur de l’oralité vernienne<ref>Ch. Chelebourg, “Le texte et la table dans l’œuvre de Jules Verne”, BSVJ {{n°}}80, pp. 8-12.</ref>, découvre avec plaisir dans ''le Beau Danube jaune'' l’incroyable importance accordée aux boissons et aux mets. Le roman débute par une pantagruélique orgie à la bière et aux liqueurs, au son des hochs et des hoquets. Les héros ne se refusent pas chaque matin un petit coup d’eau-de-vie, un verre de bon vin à l’occasion ; quand I. Krusch fait des courses en ville, il achète — pour améliorer l’ordinaire, plutôt poissonneux — des tripes et même des escargots (ch. IV), sans oublier naturellement de fumer une bonne pipe.


''Les transformations de Michel Verne''
''Les transformations de Michel Verne''