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plus grande largeur, à gauche pour l’obtenir moindre. Cette inclinaison se donne à droite, en élevant la sellette d’un ou plusieurs trous, au moyen du régulateur en fer qui se trouve placé perpendiculairement sur l’essieu ; elle se donne à gauche, en abaissant plus ou moins cette sellette vers l’essieu. Pour régler la profondeur du labour, il faut abaisser ou élever la broche en fer qui traverse horizontalement les deux jumelles et soutient la haye ; en élevant cette broche on a moins de profondeur, en l’abaissant on en obtient davantage. — La charrue Grangé, fabriquée sous ses yeux à Monthureux-sur-Saône, arrondissement de Mirecourt (Vosges), ou chez le sieur Mathon, charron à Épinal, est du prix de 115 à 120 {{abréviation|fr.|francs}}
plus grande largeur, à gauche pour l’obtenir moindre. Cette inclinaison se donne à droite, en élevant la sellette d’un ou plusieurs trous, au moyen du régulateur en fer qui se trouve placé perpendiculairement sur l’essieu ; elle se donne à gauche, en abaissant plus ou moins cette sellette vers l’essieu. Pour régler la profondeur du labour, il faut abaisser ou élever la broche en fer qui traverse horizontalement les deux jumelles et soutient la haye ; en élevant cette broche on a moins de profondeur, en l’abaissant on en obtient davantage. — La charrue Grangé, fabriquée sous ses yeux à Monthureux-sur-Saône, arrondissement de Mirecourt (Vosges), ou chez le sieur Mathon, charron à Épinal, est du prix de 115 à 120 {{abréviation|fr.|francs}}


''La charrue Grangé modifiée'' par M. {{sc|Mathieu de Dombasle}} diffère particulièrement de celle qui vient d’être décrite : 1° par une pièce en fer fixée sous l'age, dite ''régulateur des chaînes'', et à laquelle celles-ci sont en effet attachées. On égalise leur longueur en portant à droite ou à gauche la queue du régulateur, qui est percée de trous au moyen desquels on peut la fixer à l’aide d’une goupille. Cette queue est également fixée à l’aide d'une chaînette qui s’oppose à de trop grands écarts, lorsque la goupille n’est pas mise ; de sorte qu’on peut, dans la plupart des circonstances, se dispenser démettre cette goupille, et laisser libre la queue du régulateur ; — 2° par la ''vis de rappel'', qui sert à incliner le corps de la charrue à droite ou à gauche et qui unit le manchon à l’age ; — 3° par la disposition du ''levier de pression'', qui entre à son extrémité antérieure dans un anneau ou collier fixé sur un des armons ; ce collier s’élève ou s’abaisse à volonté à l’aide de deux écrous, afin qu’on puisse toujours le placer
''La charrue Grangé modifiée'' par M. {{sc|Mathieu de Dombasle}} diffère particulièrement de celle qui vient d’être décrite : 1{{o}} par une pièce en fer fixée sous l'age, dite ''régulateur des chaînes'', et à laquelle celles-ci sont en effet attachées. On égalise leur longueur en portant à droite ou à gauche la queue du régulateur, qui est percée de trous au moyen desquels on peut la fixer à l’aide d’une goupille. Cette queue est également fixée à l’aide d'une chaînette qui s’oppose à de trop grands écarts, lorsque la goupille n’est pas mise ; de sorte qu’on peut, dans la plupart des circonstances, se dispenser démettre cette goupille, et laisser libre la queue du régulateur ; — 2{{o}} par la ''vis de rappel'', qui sert à incliner le corps de la charrue à droite ou à gauche et qui unit le manchon à l’age ; — 3{{o}} par la disposition du ''levier de pression'', qui entre à son extrémité antérieure dans un anneau ou collier fixé sur un des armons ; ce collier s’élève ou s’abaisse à volonté à l’aide de deux écrous, afin qu’on puisse toujours le placer
au point convenable pour que le levier exerce par-derrière une pression suffisante sur les mancherons, et qu’il soutienne par devant les armons. Lorsqu’on tourne à l’extrémité du billon, l’extrémité postérieure du levier est engagée dans un autre collier mobile sur une barre de fer placée en forme de traverse entre les mancherons ; — 4° et ensuite par la suppression du second levier rendu inutile par suite du double emploi du premier.
au point convenable pour que le levier exerce par-derrière une pression suffisante sur les mancherons, et qu’il soutienne par devant les armons. Lorsqu’on tourne à l’extrémité du billon, l’extrémité postérieure du levier est engagée dans un autre collier mobile sur une barre de fer placée en forme de traverse entre les mancherons ; — 4{{o}} et ensuite par la suppression du second levier rendu inutile par suite du double emploi du premier.


A l’aide d’un tel arrangement, on peut employer la charrue directement à la manière de M. Grangé, ou si l’on trouve que l’immobilité de l’age sur la sellette soit, ainsi que nous le disions plus haut, un obstacle à sa facile direction en cas de dérangement, il devient facile de la transformer en charrue à avant-train maniable, en faisant tourner la vis de rappel du manchon jusqu’à ce qu’elle sorte de son écrou. — L’age peut alors se mouvoir librement au gré du laboureur. — Cette charrue, prise à Roville, vaut 160 {{abréviation|fr|francs}}.
A l’aide d’un tel arrangement, on peut employer la charrue directement à la manière de M. Grangé, ou si l’on trouve que l’immobilité de l’age sur la sellette soit, ainsi que nous le disions plus haut, un obstacle à sa facile direction en cas de dérangement, il devient facile de la transformer en charrue à avant-train maniable, en faisant tourner la vis de rappel du manchon jusqu’à ce qu’elle sorte de son écrou. — L’age peut alors se mouvoir librement au gré du laboureur. — Cette charrue, prise à Roville, vaut 160 {{abréviation|fr|francs}}.