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Dans les charrues les plus parfaites, et c’est ce qui distingue surtout les nouvelles des anciennes, on a lié ou plutôt remplacé par une surface courbe plus ou moins régulière la face supérieure du coin antérieur et la face droite du coin postérieur, afin d’amener insensiblement, et avec le moins de résistance possible, la bande de terre de l’extrémité antérieure de l’un à l’extrémité postérieure de l’autre.
Dans les charrues les plus parfaites, et c’est ce qui distingue surtout les nouvelles des anciennes, on a lié ou plutôt remplacé par une surface courbe plus ou moins régulière la face supérieure du coin antérieur et la face droite du coin postérieur, afin d’amener insensiblement, et avec le moins de résistance possible, la bande de terre de l’extrémité antérieure de l’un à l’extrémité postérieure de l’autre.


Après avoir considère de cette manière le corps de la charrue, il devient plus facile de ''déterminer le point précis du centre de la résistance'' qu’il éprouve dans sa marche. — On trouve : 1° que la ligne de résistance est dans l’axe même du coin, et passe par son tranchant, s’il agit en partageant en deux parties égales l’angle formé par le coin, comme par le ciseau à deux tranchans (voy.''fig.'' 221) ; [[Fichier:Maison rustique du XIXe siècle, éd. Bixio, 1844, I (page 177) - Fig. 221.png|200px|vignette|droite|Fig. 221, 222]]— 2° qu’elle est dans le plan de la face du coin, parallèle à la ligne de mouvement, en passant toujours par le tranchant, si le coin agit comme le ciseau à un seul tranchant (''fig.'' 222) ; — 3° que la puissance motrice, pour produire le plus grand effet possible, doit être appliquée dans la direction de la ligne de résistance ; — et 4° que les deux coins qui composent le corps de la charrue étant de la dernière des deux espèces, la ligne de résistance du coin antérieur sera nécessairement ''une ligne droite placée au fond du sillon, dans le milieu de sa largeur, et, parallèle à sa direction :'' celle du coin postérieur sera ''une ligne droite placée sur la surface gauche du corps de la charrue, à moitié de la profondeur du sillon et parallèle à sa direction.'' Si on imagine un plan passant par ces deux lignes parallèles entre elles, la ''résultante'' des deux lignes
Après avoir considère de cette manière le corps de la charrue, il devient plus facile de ''déterminer le point précis du centre de la résistance'' qu’il éprouve dans sa marche. — On trouve : 1{{o}} que la ligne de résistance est dans l’axe même du coin, et passe par son tranchant, s’il agit en partageant en deux parties égales l’angle formé par le coin, comme par le ciseau à deux tranchans (voy.''fig.'' 221) ; [[Fichier:Maison rustique du XIXe siècle, éd. Bixio, 1844, I (page 177) - Fig. 221.png|200px|vignette|droite|Fig. 221, 222]]— 2{{o}} qu’elle est dans le plan de la face du coin, parallèle à la ligne de mouvement, en passant toujours par le tranchant, si le coin agit comme le ciseau à un seul tranchant (''fig.'' 222) ; — 3{{o}} que la puissance motrice, pour produire le plus grand effet possible, doit être appliquée dans la direction de la ligne de résistance ; — et 4{{o}} que les deux coins qui composent le corps de la charrue étant de la dernière des deux espèces, la ligne de résistance du coin antérieur sera nécessairement ''une ligne droite placée au fond du sillon, dans le milieu de sa largeur, et, parallèle à sa direction :'' celle du coin postérieur sera ''une ligne droite placée sur la surface gauche du corps de la charrue, à moitié de la profondeur du sillon et parallèle à sa direction.'' Si on imagine un plan passant par ces deux lignes parallèles entre elles, la ''résultante'' des deux lignes
de résistance se trouvera dans ce plan et à égale distance des deux lignes ; le point où cette résultante rencontrera la surface supérieure du soc ou celle du versoir, sera le point qui doit être considéré comme celui où est accumulée la résistance que le corps de la charrue éprouve dans son action ; — détermination parfaitement conforme à celle qu’on peut déduire de l’expérience de l’araire.
de résistance se trouvera dans ce plan et à égale distance des deux lignes ; le point où cette résultante rencontrera la surface supérieure du soc ou celle du versoir, sera le point qui doit être considéré comme celui où est accumulée la résistance que le corps de la charrue éprouve dans son action ; — détermination parfaitement conforme à celle qu’on peut déduire de l’expérience de l’araire.


Pour que la force motrice fût employée dans la charrue de la manière la plus utile il faudrait donc non seulement qu’elle agit dans le prolongement de la ligne de résistance, qui se trouve à la surface du sol et parallèle à cette surface, mais aussi que le moteur se trouvât sous la surface du sol à la même profondeur que la ligne de résistance. Il ne peut malheureusement en être ainsi.
Pour que la force motrice fût employée dans la charrue de la manière la plus utile il faudrait donc non seulement qu’elle agit dans le prolongement de la ligne de résistance, qui se trouve à la surface du sol et parallèle à cette surface, mais aussi que le moteur se trouvât sous la surface du sol à la même profondeur que la ligne de résistance. Il ne peut malheureusement en être ainsi.


D’après les élémens les plus simples de dynamique, on sait : l° que, dans toute machine, lorsque le mouvement se transmet de la jouissance à la résistance par l’intermédiaire d’un ''corps inflexible'', la transmission du mouvement se fait dans une ligne droite tirée du point d’application de la puissance à celui de la résistance, quelle que soit d’ailleurs la forme du corps inflexible ; — 2° que si entre le corps inflexible interposé entre la puissance et la résistance, on suppose un ''corps flexible'', tel qu’une corde ou une chaîne, les trois points de la résistance, de la puissance et de l’attache tendront toujours à se placer dans une même ligne droite, et, lorsqu’ils y
D’après les élémens les plus simples de dynamique, on sait : l° que, dans toute machine, lorsque le mouvement se transmet de la jouissance à la résistance par l’intermédiaire d’un ''corps inflexible'', la transmission du mouvement se fait dans une ligne droite tirée du point d’application de la puissance à celui de la résistance, quelle que soit d’ailleurs la forme du corps inflexible ; — 2{{o}} que si entre le corps inflexible interposé entre la puissance et la résistance, on suppose un ''corps flexible'', tel qu’une corde ou une chaîne, les trois points de la résistance, de la puissance et de l’attache tendront toujours à se placer dans une même ligne droite, et, lorsqu’ils y