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besoin de trois jours pour faire l’ascension, que la première nuit |
besoin de trois jours pour faire l’ascension, que la première nuit on couchait au sommet de la côte ; enfin tout. |
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on couchait au sommet de la côte ; enfin tout. |
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— Et alors ils ont été contens. |
— Et alors ils ont été contens. |
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— Il paraît que oui, car ils se sont réunis, et |
— Il paraît que oui, car ils se sont réunis, et m’ont donné 50{{lié}}{{abr|fr.|francs}} pour boire à leur santé. |
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50 fr. pour boire à leur santé. |
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— Ah ça ! Payot, mais si vous restiez seulement deux ans en |
— Ah ça ! Payot, mais si vous restiez seulement deux ans en France et en Angleterre, vous retourneriez à Chamouny millionnaire. |
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France et en Angleterre, vous retourneriez à Chamouny millionnaire. |
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— Il y paraît ; mais, dans tous les cas, je ne prendrai pas le |
— Il y paraît ; mais, dans tous les cas, je ne prendrai pas le temps de le devenir ; je viens vous dire adieu, je pars. |
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temps de le devenir ; je viens vous dire adieu, je pars. |
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— Aujourd’hui ? |
— Aujourd’hui ? |
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— À l’instant. Oh ! voyez-vous, vous m’avez montré le pays, faut |
— À l’instant. Oh ! voyez-vous, vous m’avez montré le pays, faut que j’y retourne. — Je tendis la main à Payot. |
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que j’y retourne. — Je tendis la main à Payot. |
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— Est-ce que vous ne direz pas un petit bonjour à Dur-au-Trot ? |
— Est-ce que vous ne direz pas un petit bonjour à Dur-au-Trot ? il est en bas avec sa carriole. |
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il est en bas avec sa carriole. |
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— Si fait, et avec grand empressement. Il m’a laissé des souvenirs que je n’oublierai pas. |
— Si fait, et avec grand empressement. Il m’a laissé des souvenirs que je n’oublierai pas. |
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— C’est juste. |
— C’est juste. |
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Je passai un pantalon à pied et ma robe de chambre, et je reconduisis Payot. Dur-au-Trot l’attendait effectivement à la porte. Je le |
Je passai un pantalon à pied et ma robe de chambre, et je reconduisis Payot. Dur-au-Trot l’attendait effectivement à la porte. Je le reconnus parfaitement. |
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reconnus parfaitement. |
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Payot me demanda la permission de m’embrasser. Je serrai son |
Payot me demanda la permission de m’embrasser. Je serrai son brave cœur contre le mien. Il essuya deux larmes, sauta dans sa carriole, fouetta son mulet, et partit. |
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brave cœur contre le mien. Il essuya deux larmes, sauta dans sa |
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carriole, fouetta son mulet, et partit. |
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Il n’avait pas fait dix pas qu’il arrêta sa bête, se retourna, et, |
Il n’avait pas fait dix pas qu’il arrêta sa bête, se retourna, et, voyant que je le suivais des yeux : |
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voyant que je le suivais des yeux : |
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— Vous pouvez dire, si vous revenez à Chamouny, que vous serez |
— Vous pouvez dire, si vous revenez à Chamouny, que vous serez le bien-venu, me dit-il. — Allons, en route. |
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le bien-venu, me dit-il. — Allons, en route. |
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Cinq minutes après il tourna le coin du faubourg Poissonnière et |
Cinq minutes après il tourna le coin du faubourg Poissonnière et disparut. Je remontai. |
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disparut. Je remontai. |
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— Eh bien ! dis-je à Joseph, savez-vous pourquoi on écrit la |
— Eh bien ! dis-je à Joseph, savez-vous pourquoi on écrit la rue Bleu sans ''e'' ? |
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rue Bleu sans ''e'' ? |
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— Personne n’a pu me le dire. Mais si monsieur veut s’adresser |
— Personne n’a pu me le dire. Mais si monsieur veut s’adresser au fils de {{M.|Bleu}}, qui a fait bâtir la rue, il demeure à quatre maisons d’ici. |
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au fils de M. Bleu, qui a fait bâtir la rue, il demeure à quatre maisons d’ici. |
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— Merci, je sais ce que je voulais savoir. |
— Merci, je sais ce que je voulais savoir. |