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Maintenant, me dit milord, il faut quelque chose dans les poches |
Maintenant, me dit milord, il faut quelque chose dans les poches pour les empêcher de ballotter, voila cent guinées. |
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pour les empêcher de ballotter, voila cent guinées. |
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— Qu’est-ce que ça fait, cent guinées ? |
— Qu’est-ce que ça fait, cent guinées ? |
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— Mais vous ne me devez que deux mille francs. |
— Mais vous ne me devez que deux mille francs. |
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— Pour les chamois, c’est vrai ; les 700 |
— Pour les chamois, c’est vrai ; les 700{{lié}}francs seront pour le voyage. |
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— Enfin, que je lui dis, je ne sais pas comment vous remercier, moi. |
— Enfin, que je lui dis, je ne sais pas comment vous remercier, moi. |
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— Ça n’en vaut pas la peine. Maintenant, tant que vous voudrez |
— Ça n’en vaut pas la peine. Maintenant, tant que vous voudrez rester, vous me ferez plaisir. |
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rester, vous me ferez plaisir. |
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— Merci, mais voyez-vous, faut que je retourne au pays, ma fille |
— Merci, mais voyez-vous, faut que je retourne au pays, ma fille est accouchée, et on m’attend pour le baptême ; oh ! sans ça je resterais ici, j’y suis bien. |
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est accouchée, et on m’attend pour le baptême ; oh ! sans ça je resterais ici, j’y suis bien. |
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— Alors je vous ferai reconduire demain à Brighton ; le paquebot |
— Alors je vous ferai reconduire demain à Brighton ; le paquebot part après-demain pour le Havre, j’y ferai retenir votre place. |
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part après-demain pour le Havre, j’y ferai retenir votre place. |
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— Tenez, milord, j’aimerais mieux m’en aller par un autre chemin, et payer la voiture. |
— Tenez, milord, j’aimerais mieux m’en aller par un autre chemin, et payer la voiture. |
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— Cela ne se peut pas, mon ami : l’Angleterre est une île comme |
— Cela ne se peut pas, mon ami : l’Angleterre est une île comme le jardin où nous avons été, vous savez ; seulement au lieu de glace, c’est de l’eau qu’il y a tout autour. |
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le jardin où nous avons été, vous savez ; seulement au lieu de glace, |
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c’est de l’eau qu’il y a tout autour. |
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— Enfin, puisque c’est comme ça, et que nous n’y pouvons rien |
— Enfin, puisque c’est comme ça, et que nous n’y pouvons rien faire, il ne faut pas nous désoler, je partirai demain. |
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faire, il ne faut pas nous désoler, je partirai demain. |
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Le lendemain, au moment de monter en voiture, madame Milady me donna une petite boîte. — C’est un cadeau pour votre fille, |
Le lendemain, au moment de monter en voiture, madame Milady me donna une petite boîte. — C’est un cadeau pour votre fille, me dit milord. — Oh ! madame Milady, que je lui dis, vous êtes trop bonne. |
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me dit milord. — Oh ! madame Milady, que je lui dis, vous êtes trop bonne. |
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— Vous pouvez appeler ma femme Milady tout court. |
— Vous pouvez appeler ma femme Milady tout court. |
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— Je vous le permets. |
— Je vous le permets. |
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— Il n’y a pas eu moyen de refuser, je lui ai dit : Adieu, Milady, |
— Il n’y a pas eu moyen de refuser, je lui ai dit : Adieu, Milady, comme j’aurais dit : Adieu, Charlotte ; et me voilà. |
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comme j’aurais dit : Adieu, Charlotte ; et me voilà. |
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— Soyez le bien-venu, Payot ; vous dînez avec moi, n’est-ce pas ? |
— Soyez le bien-venu, Payot ; vous dînez avec moi, n’est-ce pas ? |
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— Mais, je mange la soupe à midi. |
— Mais, je mange la soupe à midi. |
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— Cela me va parfaitement, c’est l’heure où je déjeune. C’est dit, |
— Cela me va parfaitement, c’est l’heure où je déjeune. C’est dit, je vous attends. |
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je vous attends. |