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les voir, ne pourrais-je pas les questionner dans leur cabinet ? » « Dans leur cabinet, s’écria-t-il, à peine s’y tiennent-ils chaque jour trois ou quatre heures, et pour lors ils s’enferment si bien qu’on ne saurait les aborder. Mais c’est dans les maisons qu’on peut les voir ; c’est là qu’on disserte, que l’esprit s’épanouit ; dans les unes règne la gaieté, dans l’autre le sérieux, ici on encense à Fontenelle, là c’est à Montesquieu, ou à Voltaire ; et comme si les mérites de différents genres ne pouvaient se concilier, il faut toujours qu’un auteur ait une préférence en quelque sorte exclusive. Elle est surtout marquée pour les auteurs vivants. Si l’on vous introduit chez Madame de… souvenez-vous qu’elle est Encyclopédiste. « Encyclopédiste ! repris-je, qu’est-ce à dire ? » Ma surprise jeta mon nouveau Mentor dans un étonnement inconcevable. « Quoi ! me dit-il, vous ne savez pas que toute notre littérature est partagée en deux factions, l’une pour, l’autre contre l’Encyclopédie. » « En vérité, lui dis-je, je n’en savais rien, mais cela ne me paraît pas naturel, car tout le monde devrait être pour et contre suivant les articles et la manière de l’envisager. »