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Straamand. — Je me serais rendu coupable d’infraction à la coutume ; et à l’usage ! Vous mentez impudemment !

Falk

. — Soit ! (Il frappe sur l’épaule de Styver.) Voici

un ami qui ne m’abandonnera pas. J’ouvre le journal avec les poésies de l’employé.

Styver

(après avoir jeté un regard terrifié sur le prêtre).

— Mais tu es fou ! Non, je demande la parole ? — Tu oses m’accuser d’avoir fait des vers — —

Mlle Skære

. — Non, mon Dieu — !

Falk

. — La rumeur en est sortie du bureau.

Styver

(en pleine colère). — De notre bureau il ne sort

jamais rien !

Falk

. — Abandonne-moi donc aussi ; j’ai du moins un

frère fidèle, qui ne me reniera pas. « Une, saga du cœur », je l’attendrai de Lind, dont l’amour est trop subtil pour le vent de la mer, qui fait à son amour le sacrifice des âmes de ses compatriotes, — ce qui prouve toute la splendeur de ses sentiments !

Mme Halm

. — Monsieur Falk, ce qui me restait de

patience est à bout. Nous ne pouvons vivre sous le même toit ; — j’espère que vous quitterez dès aujourd’hui —

Falk

(avec un salut, pendant que Mme Halm et

toute la société rentre). — Je m’y étais préparé d’avance.

Straamand. — Entre nous il y a guerre à mort ; vous nous avez insultés, moi et ma femme et mes enfants, depuis Trine jusqu’à Ane ; — — allez, chantez, Monsieur Falk — chantez, comme coq de l’idée —

(Il rentre avec sa femme et ses enfants.)
Falk

. — Et vous, poursuivez votre chemin, comme

l’apôtre, avec votre amour, que vous avez pu, avant le troisième chant du coq, renier !

Mlle Skære

(a mal au cœur). — Viens avec moi, Styver !

aide-moi à dégrafer mon corset ; — viens, dépêche-toi — par ici.

Styver

(à Falk, en s’en allant avec Mlle Skære à son

bras). — Je résilie notre amitié !

Lind

. — Moi aussi.

Falk

(sérieux). — Toi aussi, Lind !

Lind

. — Adieu !

Falk

. — Tu étais mon plus intime — —

Lind

. — Cela ne fait rien ; elle le désire, ma fiancée.

(Il entre ; Svanhild est restée debout près de l’escalier de la véranda.)

Falk

. —