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<ref follow=p72>d’Épiry. (''Note de l'édition de'' 1818.) C’était sans doute le fils de la
contrat est parti pour Paris. Aussitôt je fis ce madrigal pour le petit comte, qu’il envoya à la demoiselle :
comtesse de Ragni dont il est parlé au tome V, p. 504 et note 7.</ref>


{{c|MADRIGAL.}}
contrat est parti pour Paris. Aussitôt je fis ce madrigal
{{brn|1}}
pour le petit comte, qu`il envoya à la demoiselle :
{{poem|texte=Quand j’appris votre mariage, |taille=90|lh=150}}
{{poem|texte=Isis, je n’eus pas le courage |taille=90|lh=150}}
{{poem|texte=De m’en réjouir avec vous ; |taille=90|lh=150}}
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{{poem|texte=« On ne sait qui meurt ni qui vit. » |taille=90|lh=150}}
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Je ne sais si je me flatte, mais cela ne me paroît pas encore d’un homme trop enrouillé ; vous en jugerez, ma chère cousine.


Votre nièce s’est aussi amusée en mon absence. {{Mme}} de Tavannes<ref>5. Voyez tome {{rom-maj|VII|}}, {{pg}}216, note 5.</ref>et {{Mme}} de Toulongeon, entêtées de bouts-rimés cet été, envoyèrent des rimes à {{Mme}} de Dalet ; elle les remplit ainsi pour son fils :
MADRIGAL.
Quand j’appris votre mariage,
Iris, je n’eus pas le courage
De m’en réjouir avec vous ;
Mais quand j’ai su que le futur époux
S`abandonnoit aux malheurs de l'absence,
J’ai repris quelque espérance,
Et sur cela je me suis dit :
« On ne sait qui meurt ni qui vit. »
Je ne sais si je me flatte, mais cela ne me paroît pas
encore d`un homme trop enrouillé ; vous en jugerez, ma
chère cousine.
Votre nièce s`est aussi amusée en mon absence. Mme de
Tavannes<ref>5. Voyez tome VII, p. 216, note 5.</ref> et Mme de Toulongeon, entêtées de bouts-rimés
cet été, envoyèrent des rimes à Mme de Dalet ;
elle les remplit ainsi pour son fils :


BOUT-RIMÉ.
{{c|BOUT-RIMÉ.}}
{{brn|1}}

SONNET.
{{sm|{{c|SONNET.}}}}
{{brn|1}}

Pour corriger le vice ayez de la ''vigueur'' ;
{{poem|texte=Pour corriger le vice ayez de la ''vigueur'' ; |taille=90|lh=150}}
Ne soyez point brutal, mais montrez du ''courage'' ;
{{poem|texte=Ne soyez point brutal, mais montrez du ''courage'' ; |taille=90|lh=150}}
Tâchez dans vos desseins de n’ètre point 'vOlage'' ;
{{poem|texte=Tâchez dans vos desseins de n’être point ''volage'' ; |taille=90|lh=150}}
Et si vous le pouvez, gardez bien votre ''cœur''.
{{poem|texte=Et si vous le pouvez, gardez bien votre ''cœur''. |taille=90|lh=150}}
{{brn|1}}
Fuyez l’air étourdi, fuyez l’air de ''langueur'' ;
{{poem|texte=Fuyez l’air étourdi, fuyez l’air de ''langueur'' ; |taille=90|lh=150}}
D’un ami bien choisi n’ayez jamais d`''ombrage'' ;
{{poem|texte=D’un ami bien choisi n’ayez jamais d’''ombrage'' ; |taille=90|lh=150}}
Faite’ amas de vertus pour le temps de l'''orage'' ;
{{poem|texte=Faite’amas de vertus pour le temps de l'''orage'' ; |taille=90|lh=150}}
Rien que sur vos défauts n’ayez de la ''rigueur'' ;
{{poem|texte=Rien que sur vos défauts n’ayez de la ''rigueur'' ; |taille=90|lh=150}}
Contre toutes leçons ne soyez point ''rebelle'' ;
{{brn|1}}
Faites-vous des amis, puis soyez-leur ''fidèle'' ;
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D’amour, du vin, du jeu, tenez tout pour ''suspect'' ;
{{poem|texte=Faites-vous des amis, puis soyez-leur ''fidèle'' ; |taille=90|lh=150}}
{{poem|texte=D’amour, du vin, du jeu, tenez tout pour ''suspect'' ;|taille=90|lh=150}}
{{brn|1}}<ref follow=p72>d’Épiry. (''Note de l’édition de'' 1818.) C’était sans doute le fils de la comtesse de Ragni dont il est parlé au tome {{rom-maj|V|}}, {{pg}}504 et note 7.</ref><section end="1341"/>