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QUATRIÈME PARTIE

voulais l’y accompagner, j’y consentis et nous partîmes Ce monsieur demeurait rue Tiquetonne, je crois, près des Halles. Nous arrivons à la porte extérieure, le délégué monta à l’appartement, tous attendaient au bas du perron, dans la rue. Ce fut madame Aronsohn qui vint ouvrir, elle reçut le délégué, qui fit part du but de sa visite ; comme l’entretien se prolongeait, ceux qui étaient dehors s’impatientaient et commençaient à murmurer, cette dame entendit, elle vint elle-même se présenter en pleurant, accompagnée de ses trois enfants, disant qu’elle n’avait jamais revu son mari, elle faisait pitié à voir, tant elle était effrayée. Voyant cette pauvre femme dans cet état, nous nous éloignâmes et la laissâmes tranquille.

Jamais on n’a su ce que ce monsieur est devenu, ni ce qu’il a fait de l’argent qu’il avait reçu. Ainsi finit cette lamentable histoire.

Le 3 mars par un brillant soleil, les Prussiens firent leur entrée dans Paris.