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les forçats du mariage

l’amour, elle mérite son sort de martyre et d’esclave.

» Maintenant, chère Marcelle, si, après avoir lu cette lettre, tu la déchires en traitant ces sages préceptes de paradoxes plus ou moins ingénieux, c’en est fait de ton bonheur.

» Hélas ! peut-être est-il déjà trop tard pour remédier au mal.

» Mon mari est un homme parfait, ou à peu près ; mais si j’avais la maladresse de me conduire avec lui comme tu agis avec ton Robert, je ne lui donnerais pas un mois pour devenir le plus maussade et le plus tyrannique des maris.

» Ma pauvre enfant, grave bien ceci dans ta mémoire :

« Un mari est pour sa femme ce que sa femme l’a fait. ».

» Ce qui est bien autrement vrai, bien autre ment pratique surtout que ce prétendu axiome de Balzac :

« Une femme est pour son mari ce que son mari l’a faite. »

» Quant à moi, si la vanité ne m’aveugle pas, j’espère offrir à l’admiration du genre humain un mari accompli et un ménage modèle. »

Hélas, les « ingénieux paradoxes » de Cora ne pouvaient rien changer à la destinée de Marcelle