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M. Le Myre de Vilers, voue à cette partie de sa tâche
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plus de sollicitude encore que ses prédécesseurs.
|titre = Quelques mots d’anthropologie. — Les montagnards des Tatras constituent une race en voie de formation. — En quoi ils diffèrent des habitants des régions voisines. — Conditions de milieu et de croisement qui ont pu déterminer la formation de cette race.
Ceux-là qui suivent le mouvement géographique ont
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pu remarquer combien de fois les événements ont
rendu précieuses des informations recueillies par des
explorateurs dont les efforts avaient été naguère dé-
daignés, pour ne rien dire de plus.


Depuis deux ans le gouvernement de notre riche
Cochinchine fait procéder à une série d’explorations
utiles pour la paix aussi bien que pour la guerre. Les
résultats en sont consignés dans une série de notices!
dont l’une nous apportait, à la fin de l’an dernier, une
reconnaissance exécutée? dans le but de choisir le
terrain le plus favorable pour l’établissement d’un
chemin de fer entre Saigon et Phnom-Penh.


D'autre part, un capitaine d'infanterie de marine,
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M. Aymonier, déjà connu par de bons travaux sur la
|titre = {{sc|De Cayenne aux Andes}}, par M. {{sc|Jules Crevaux}}, médecin de première classe de la marine française. — {{sc|Première partie : Exploration de l’Oyapock et du Parou}}.
Cochinchine, s’est dirigé à l’ouest de notre frontière,
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sur Kompot; il a traversé la presqu'ile qui borde à
l'est la baie de Compong-Som, puis, s’avançant dans
la province de ce nom, il est revenu à l’est sur Oudong
et Phnom-Penh, après avoir été le premier à parcourir
cette région qui est accidentée et riche.


De son côté un médecin de la marine, le docteur
{{g|{{Table |largeurp=30 |largeurs=25 |aligns=left |indentation=-1
Neïs, a fait trois voyages, dont le premier l’a conduit
|titre = Un équipage timoré. — Caïman bouilli. — De la proximité des sources du Tapanahoni et du Parou. — Deux rivières Parou. — Indiens amphibies. — Étymologie du mot ''Parou''. — Roches moutonnées. — Saut du grand escalier.
chez les Moïs de l’arrondissement de Baria, où il a
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recueilli de nombreuses informations ethnographi-
ques et anthropologiques.


Un deuxième voyage a conduit le docteur Neïs jus-
{{g|{{Table |largeurp=30 |largeurs=25 |aligns=left |indentation=-1
qu’au haut cours du Donnaï, qu'il a remonté et dont
|titre = La rivière des tombeaux. — Les imprécations d’une femme trio. — Malade abandonnée. — Huttes. — Manière d’arrêter la pluie. — Paragua. — Détails sur la composition des flèches. — La tête de la grosse perdrix est amère. — Le ''nicou''. — Le langage des Trios à beaucoup de rapport avec le ouayana. — Sobriété de costume. — Coiffure des hommes et des femmes.
il a pour la première fois vu l’un des affluents de
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tête; la sauvagerie des indigènes La-Canh-Dong l’a
empêché de visiter le bras le plus considérable du
ileuve. « Là, dit M. Neïs dans une lettre au docteur
Harmand, j'ai trouvé des montagnes fort élevées, for-
mant une double chaîne séparée par un plateau que
j'ai mis sept jours à traverser. »


A la suite de ces voyages, une tribu indigène d’un
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territoire voisin des frontières de notre Cochinchine
|titre = À la recherche des fruits de l’''urari''. — Un hercule indien. — Abatage d’un arbre dans le grand bois. — Je m’étais trompé. — Le cri de la maraye. — Manière de l’appeler. — L’autorité d’un tamouchy. — Manière de reconnaître le meilleur gouvernement. — Princesse héritière, — Privilèges des jeunes tamouchys. — Du rôle de la femme chez les Indiens. — À chacun ses attributions. — Dévoré par les chiques. — L’Indien ne pardonne pas. — Albinos. — Fleurs animées. — Exemple de loyauté. — Industrie des Indiens. — Fabrication des colliers ''ouébé'' et ''shéri-shéri''.
ayant fait demander le protectorat de la France, le
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docteur Neïs se mit de nouveau en route, accompagné
cette fois de M. Septans, lieutenant d'infanterie de
marine. Il retourna sur le haut Donnaï, chargé de s’as-
surer de la sincérité de ce désir des indigènes. Au
cours de cette mission, il réussit à visiter la tribu des
Traos, qui ne reçoit d'ordinaire aucuné tranger, même
les hommes des tribus voisines. M. Neïs a suivi le
Donnaï pas à pas, à travers le dédale des montagnes
‘où naît le fleuve, et ce troisième voyage, dont l’itiné-
raire a été de près de cinq cents kilomètres, complétera
de la manière la plus heureuse les deux précédents.


Enfin nous signalerons encore le voyage accompli
{{g|{{Table |largeurp=30 |largeurs=25 |aligns=left |indentation=-1
par M. Boulangier, Ingénieur des Ponts et Chaussées,
|titre = Ma femme, mariage précoce. — Hommes à queue. — Couteau servant de mouchoir. — Pêche miraculeuse. — Effets du nicou. — Apatou malade imaginaire. — Géophages. — Le couioui. — Vampires. — Une prison dans le grand bois. — Un coup de tête d’Apatou. — Sentier entre le Yary et le Parou. — Scènes de barbarie, — Une lacune dans le grand bois. — Prairies et forêts de l’Amérique du Sud. — Tortues. — Recherche des œufs d’iguane. — Fabrication de la ficelle. — Danse du ''toulé''. — Manière d’offrir un présent.
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1. Excursions el reconnaissances.
{{g|{{Table |largeurp=30 |largeurs=25 |aligns=left |indentation=-1
|titre = Manière de grimper. — La vie future. — But de la crémation. — Les piays ne vont pas au ciel. — Manière d’indiquer les distances. — L’art de compter chez les Roucouyennes. — La consultation d’un piay. — Les vétérinaires sont inutiles, puisque les bêtes ont leurs médecins. — Fumigation au tabac, exorcisme, ventouses, diète, honoraires conditionnels. — Un cas désespéré. — Sortilège. — Les Apalaï. — Le voyageur obligé de supplicier ceux qui voient un blanc pour la première fois. — Bonsoir. — L’oiseau fantôme. — On s’asphyxie pour éviter les moustiques. — Promenade nocturne, — Une idole. — Recrutement d’une escorte. — Peintures sur bois. — Crânes de singes servant à faire des cuillers. — Manière simple d’éviter une bande de pécaris. — Un vieux récalcitrant obligé d’être aimable. — Un nouveau caractère qui distingue l’Indien des autres races. — Je deviens imprimeur. — Voleur intimidé.
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2. Résultats de la reconnaissance faile sur le terrain en no-
{{g|{{Table |largeurp=30 |largeurs=25 |aligns=left |indentation=-1
vembre et décembre 1879, par MM. Perrusset, capitaine d'état-
|titre = Salsepareille. — Un harem. — Mariages consanguins. — Mademoiselle Soleil. — La cigarette de l’hospitalité. — Myriade d’îlots. — Mapirémé. — Je renforce mon escorte, — J’empêche Apatou de prendre un bain. — La belle chute de Toulé. — Déveine. — Roches qui ressemblent à de la houille. — Dans un abîme le dos tourné. — La confiance étouffe la peur. — Apalaï tirant à la cible, — Gens maladroits voués au célibat. — Toujours des chutes ; la rivière s’engouffre. — Descente vertigineuse. — Indien piqué par une raie.
major, aide de camp du gouverneur, Rozée d'Infreville, capitaine
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d'infanterie de marine, aide de camp du gouverneur, Ricard, mé-


decin auxiliaire de la marine.
{{g|{{Table |largeurp=30 |largeurs=25 |aligns=left |indentation=-1
.
|titre = Naufrage d’un canot. — La rivière s’engouffre entre les roches. — En reconnaissance. — Vertige. — Chute dans un précipice. — Canal pittoresque. — Une victime. — Deux canots perdus dans un jour. — Construction de pirogues en écorce. — Sécheresse extrême ; pas assez d’eau pour une pirogue. — La dernière chute du Parou. — Signification du mot ''Panama''.
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{{g|{{Table |largeurp=30 |largeurs=25 |aligns=left |indentation=-1
|titre = Le crayon de nos pères. — Noël. — Nous approchons de la civilisation. — Il faut en être privé pour apprécier ses douceurs. — Chasse au tapir. — Accident terrible. — Résignation. — Pécaris. — Pont pittoresque à Xingu. — Dîner chez Lucullus. — À travers une rivière en fureur. — Arrivée au grand fleuve. — Pas de vapeurs ni même de canots. — Nous trouvons une mauvaise barque. — Des gens qui ont peur de se noyer. — Deux grandes journées pour aller du Parou au Yary. — Je complète le tracé de cette rivière. — Retour au Para.
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LE TOUR DU MONDE.


qu'un itinéraire sinueux a conduit dés frontières de
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la Cochinchine au paysde Siam, à travers le Cambodge.
|titre = {{sc|De Cayenne aux Andes}}. — {{sc|Deuxième partie : Exploration de l’Iça et du Yapura}}.
Il a étudié le bassin du Tonlé-Sap, ou grand lac, qui,
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selon lui, fut autrefois le fond du golfe actuel de Siam:
de puissantes alluvions l’ont comblé, reliant ainsi à
la terre ferme les massifs montagneux assez élevés si-
tués au sud de Pursat, et qui formaient autrefois une
île. Le Tonlé-Sap lui-même, sujet à de grandes crues,
se comblerait peu à peu par un colmatage.


Ainsi se précisent peu à peu les lignes encore flot-
{{g|{{Table |largeurp=30 |largeurs=25 |aligns=left |indentation=-1
tantes du figuré d’une partie de l’Indo-Chine. On peut
|titre = Le haut Amazone. — Ses affluents. — Le rio Iça ou Putumayo. — Trois fugitifs de la Commune. — Reyes et Simpson remontent l’Iça. — Embouchure de la rivière. — Plante qui fait fuir les tigres. — Lac aux eaux noires. — Frontière du Brésil. — Le capin. — L’île Courouarta. — Le rio Yaguas. — Dix plats de poisson et flèches empoisonnées. — Un passage des Thermopyles. — Les Indiens Orejones. — Îles Pataoua et Cantaro. — Indiens Macaguazes. — Indiens Montepas. — Crique Youminia. — Négresses fugitives. — Arrivée à Cuemby. — Rareté de la population. — Pas une pierre. — Repos.
aisément se rendre compte de ce qui reste à faire, en
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jetant un coup d’œil sur la grande carte de PIndo-Chine
orientale dressée par M. Dutreuil de Rhins et dont la
récente publication fait honneur au Ministère de la Ma-
rine. On doit exprimer ici le vœu que ce département,
pourvu de s1 puissantes ressources, complète l’œuvre
en publiant ou en aidant à publier la partie encore
manuscrite de la carte de M. Dutreuil de Rhins, qui
comprend le Bengale oriental et l’Assam avec le Tibet
oriental et la Chine méridionale. Consciencieusement
élaboré à l’aide des meilleurs matériaux, ce travail
scrait d’une utilité de premier ordre pour suivre les
découvertes et les événements dans une partie de
l'Asie également intéressante pour la science et pour
la politique.


IV
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|titre = La rivière Pastassa. — Le ''pirate des Andes''. — Alluvions aurifères du rio San Miguel. — Agami bouilli (''sancocho''). — Débordement ; orage. — Méfiance. — Cantinelo. — Le rio Guamez. — Transit entre la Colombie et le Brésil par les affluents. — Mauvaise foi d’un agent de la Compagnie Reyes.
Nous allons voir revenir, après deux années fruc-
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tueusement employées à remplir une mission du Mi-
nistère de Instruction publique, le docteur Mon-
tano. IL était parti avec le docteur Paul Rey pour
faire aux îles Philippines et en Malaisie des études
d'anthropologie et d'histoire naturelle. Après une re-
lâche dans la presqu'ile de Malacca et plusieurs
voyages aux environs de Manille, ils s’embarquèrent
pour visiter l’île de Soulou, tentative fort dangereuse
à cause du fanatisme des Malais qui habitent File. De
Soulou, qu'ils traversèrent pour aller visiter Maïboun,
sa capitale, MM. Montano et Rey gagnèrent Davao,
au sud-est de l’île de Mindanao. Là M. Montano con-
tinua seul ses explorations où la géographie aura
également une bonne part, car, après avoir accompli
une ascension au volcan Apo, non loin de Davao, le
voyageur a parcouru du sud au nord toute la longueur
de l’ile, dans sa partie orientale. Davao fut son point
de départ et Butuan son point d'arrivée ; 1l compléta
cet itinéraire d’un mois de route par une reconnais-
sance du lac Maïnit, au nord extrême de l’ile, et réunit
des éléments utiles pour la carte de Mindanao.

Non content de cette traversée, M. Montano se re-
mettait en route, le 11 janvier 1881, pour gagner
Davao, en naviguant le long de la côte orientale de
l'ile. Mais la mer est si mauvaise dans ces parages,
que le voyageur, après avoir été menacé plusieurs fois
de voir sombrer sa pirogue à balancier, dut revenir à
Surigao, son point d'embarquement. Il en repartit à
pied, traversa l’île à la hauteur de Bislig, et rejoignit