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les forçats du mariage

quel bruit ! quel prosaïsme ! Je comprends que pour des époux vulgaires, un voyage sauve l’embarras du premier moment ; mais entre nous, Marcelle, qui nous nous aimons comme de vrais amoureux, je vous assure que ces distractions forcées nous seraient odieuses.

— Je vous approuve, dit Marcelle. Je me réjouissais de voir l’Italie avec vous ; mais j’aime mieux encore rester ici tout absorbée dans mon bonheur.

— C’est aussi ma pensée, reprit Robert. Je me sens le cœur trop plein de vous pour que mon esprit puisse rien voir et rien admirer en dehors de vous.

— C’est vrai ? bien vrai ? s’écria Marcelle au comble de la joie.

Robert proposa d’aller passer les premiers temps de leur mariage dans une maison de campagne que M. Rabourdet possédait aux environs de Sceaux.

En réalité, Robert ne renonçait au voyage d’Italie que pour obéir à Juliette qui lui avait demandé l’impossible, c’est-à-dire de la marier dans un mois.


viii


Le lendemain on signait le contrat, et le maire invité devait ensuite procéder à la célébration du mariage civil.