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pour amor aquerre vers lui, ausi comme se il ne seust pas ce qui avoit esté fait contre lui[1] et Looys le roi de Germanie. A Pontliart[2] vint au roi cil messages ; si estoit lors alez en Borgoigne pour aucunes besoignes. Là oï noveles que Bernarz Vitel estoit occis par les homes Bernart[3] le fil Bernart[4]. De Borgoigne se parti et s’en vint à Atigni[5]. Là tint parlement es kallendes de septembre, et quant il ot là demoré pour aucunes besognes, si s’en ala pour chacer vers le forez d’Ardenne. Ou mois d’octovre se mist en navie en flum de Muese et s’en ala en Avauterre[6] en la cité du Tret. Là furent à parlement à lui dui grant prince des Nor-

  1. Il faudrait entre elle, « inter illam et Hludowicum, regem Germaniæ ».
  2. Latin « ad pontem Liudi » ou Liadi. D’après M. F. Lot, ce serait Pontailler (Côte-d’Or, arr. de Dijon, ch.-l. de cant.). Cf. le Moyen âge, t. XVIII (1905), p. 127 ; Mélanges carolingiens, IV, Pons Liadi. M. l’abbé Dehaisnes (Annales de Saint-Bertin et de Saint-Vaast, p. 461) proposait déjà la même identification.
  3. Il semble difficile de déterminer quel était ce personnage, ce nom étant alors très répandu. D’après D. Bouquet (Rec. des Hist. des Gaules et de la France, t. VII, p. 115, note c), ce serait Bernard, comte d’Auvergne, fils de Bernard, duc de Septimanie. D’après Baluze (Hist. de la maison d’Auvergne, t. I, p. 4), ce Bernard, comte d’Auvergne, serait fils de Bernard, comte de Poitiers. L’Art de vérifier les dates, in-fol., t. II, p. 350, adopte l’opinion de Baluze (cf. Alfred Richard, Hist. des comtes de Poitiers, t. I, en particulier p. 31, note 3).
  4. Le royal ms. 16 G VI, fol. 224 vo, ajoute en note : « Et à ce Bernart par qui il fu occiz, furent les honneurs et estas de ycellui donnez. »
  5. On a dans le latin « ad Gondulphi villam », c’est-à-dire à Gondreville (cf. A. Boretius et V. Krause, Capitularia regum Francorum, t. II, p. 341, dans Mon. Germ. hist.).
  6. Avauterre, c’est-à-dire la terre d’aval.