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nissant de liége la meule d’en bas, par dedans, c’est-à-dire entre les deux meules, afin qu’elles n’écrasent point les grains. On trouve un moulin fort simple, décrit et figuré dans la Collection d’instrumens et de machines de {{sc|M. de Lasteyrie}}. — Celui que nous représentons (''fig''. 573), d’après l’ouvrage de {{sc|Borgnis}}, nous parait préférable. Agissant par frottement, et non par percussion, il ne peut que dépouiller le riz de son écorce sans le pulvériser. On voit ne cette machine très-simple est composée d’un cône de bois ''a'', de 5 à 7 pieds de long sur 3 à 5 de diamètre à la base, et 12 à 15 pouces au sommet. Ce cône est fait d’un assemblage de pièces de bois collées et réunies par de fortes chevilles ; il est soutenu fixement par une mèche ''b'', scellée dans une plateforme en maçonnerie ''c c''. Ce cône est entaillé sur toute sa surface convexe par des cannelures d’une forte ligne de profondeur, le 4 à 5 d’empatement, tirées parallèlement et en ligne oblique. Une cape ''d d'', conique, exactement correspondante à celle du cône ''a'', le recouvre entièrement ; sa surface concave est entaillée de cannelures semblables à celles du noyau ''a'', mais inclinées en sens inverse. Cette cape, construite de madriers rapprochés comme les douves d’une futaille, est liée par 3 ou 4 cercles en fer ; elle est soutenue en équilibre par un boulon en fer encastré dans la partie supérieure du cône ''a''. L’extrémité de ce boulou entre dans une calotte de bronze hémisphérique, soudée au centre de 2 petites barres de fer assujetties au fond de la trémie ''x''. Ce tond est percé de plusieurs trous pour laisser passer peu-à-peu les grains qui, en descendant entre le noyau et la cape, sont dépouillés de leur capsule par le frottement que produit la rotation de cette dernière, laquelle est mise, au moyen des 2 leviers, en un mouvement circulaire alternatif de droite à gauche. Cette machine, mue par 2 hommes, blanchit, en une journee de travail, 4 quintaux de riz.
{{tiret2|gar|nissant}} de liége la meule d’en bas, par dedans, c’est-à-dire entre les deux meules, afin qu’elles n’écrasent point les grains. On trouve un moulin fort simple, décrit et figuré dans la Collection d’instrumens et de machines de {{sc|M. de Lasteyrie}}. — Celui que nous représentons (''fig''. 573), d’après l’ouvrage de {{sc|Borgnis}}, nous parait préférable. Agissant par frottement, et non par percussion, il ne peut que dépouiller le riz de son écorce sans le pulvériser. On voit ne cette machine très-simple est composée d’un cône de bois ''a'', de 5 à 7 pieds de long sur 3 à 5 de diamètre à la base, et 12 à 15 pouces au sommet. Ce cône est fait d’un assemblage de pièces de bois collées et réunies par de fortes chevilles ; il est soutenu fixement par une mèche ''b'', scellée dans une plateforme en maçonnerie ''c c''. Ce cône est entaillé sur toute sa surface convexe par des cannelures d’une forte ligne de profondeur, le 4 à 5 d’empatement, tirées parallèlement et en ligne oblique. Une cape ''d d'', conique, exactement correspondante à celle du cône ''a'', le recouvre entièrement ; sa surface concave est entaillée de cannelures semblables à celles du noyau ''a'', mais inclinées en sens inverse. Cette cape, construite de madriers rapprochés comme les douves d’une futaille, est liée par 3 ou 4 cercles en fer ; elle est soutenue en équilibre par un boulon en fer encastré dans la partie supérieure du cône ''a''. L’extrémité de ce boulou entre dans une calotte de bronze hémisphérique, soudée au centre de 2 petites barres de fer assujetties au fond de la trémie ''x''. Ce tond est percé de plusieurs trous pour laisser passer peu-à-peu les grains qui, en descendant entre le noyau et la cape, sont dépouillés de leur capsule par le frottement que produit la rotation de cette dernière, laquelle est mise, au moyen des 2 leviers, en un mouvement circulaire alternatif de droite à gauche. Cette machine, mue par 2 hommes, blanchit, en une journee de travail, 4 quintaux de riz.


Au sortir des moulins, le riz ''passe encore au crible'', mais on ne le nettoie pas davantage dans les rizières, et ce sont les marchands qui achèvent de l’épurer, en en formant plusieurs qualités. La plus inférieure se nomme ''rizot'' ; elle sert à la nourriture du peuple, la préparation d’un amidon inférieur à celui de blé, et aussi à l’engraissement de la volaille. — Le déchet du rizon au riz blanchi est communément dans le rapport de 38 à 25.
Au sortir des moulins, le riz ''passe encore au crible'', mais on ne le nettoie pas davantage dans les rizières, et ce sont les marchands qui achèvent de l’épurer, en en formant plusieurs qualités. La plus inférieure se nomme ''rizot'' ; elle sert à la nourriture du peuple, la préparation d’un amidon inférieur à celui de blé, et aussi à l’engraissement de la volaille. — Le déchet du rizon au riz blanchi est communément dans le rapport de 38 à 25.