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Il est bien constaté que la culture du riz ''ne prospère que sur les terrains qu’on peut inonder'' à volonté, ou dans les contrées soumises à des pluies régulières et abondantes. C’est ainsi qu’elle est pratiquée, quoique avec des modifications particulières, en Chine, au Japon, dans les Indes et les îles de l’Asie ; en Egypte et autres parties de l’Afrique ; aux Etats-Unis d’Amérique, notamment dans les Carolines, qui produisent du riz en abondance, et en fournissent une grande quantité au commerce européen ; enfin, en Europe, dans le Piémont et la Romagne, et en Espagne, partout où les cours d’eau sont nombreux et abondans, et où il est par conséquent facile d’inonder les champs de riz. Dans un grand nombre de localités, et surtout aux Indes, en Chine et au Japon, on cultive le riz sur des terrains où l’eau ne viendrait pas naturellement, et on l’y amène par des canaux d’irrigation, en l’élevant au moyen de machines.
Il est bien constaté que la culture du riz ''ne prospère que sur les terrains qu’on peut inonder'' à volonté, ou dans les contrées soumises à des pluies régulières et abondantes. C’est ainsi qu’elle est pratiquée, quoique avec des modifications particulières, en Chine, au Japon, dans les Indes et les îles de l’Asie ; en Egypte et autres parties de l’Afrique ; aux Etats-Unis d’Amérique, notamment dans les Carolines, qui produisent du riz en abondance, et en fournissent une grande quantité au commerce européen ; enfin, en Europe, dans le Piémont et la Romagne, et en Espagne, partout où les cours d’eau sont nombreux et abondans, et où il est par conséquent facile d’inonder les champs de riz. Dans un grand nombre de localités, et surtout aux Indes, en Chine et au Japon, on cultive le riz sur des terrains où l’eau ne viendrait pas naturellement, et on l’y amène par des canaux d’irrigation, en l’élevant au moyen de machines.


La culture du riz a été ''essayée avec succès’dans plusieurs parties de la France'', en Provence. dans le Forez, le Dauphiné, la Bresse, en Languedoc et dans le Roussillon, et, de nos jours, aux environs de la Rochelle par madame du Cayla. Mais elle a été abandonnée, à cause des maladies meurtrières qui l’accompagnaient, et qui portèrent le gouvernement à l’interdire formellement. Ces ordonnances, quoique sans application depuis un très long temps, n’ont point été abolies : en sorte qu’on peut se demander si la culture du riz pourrait être rétablie en France de nos jours, sans l’intervention de l’autorité législative. ''En Espagne'', elle avait été aussi proscrite sous peine de mort ; mais cette défense est tombée en désuétude ; cependant il est encore défendu d’établir des rizières, si ce n’est à la distance d’une lieue des villes. En Amérique, comme ''en Italie et en Piémont'', la culture du riz est soumise à diverses mesures restrictives, qui ont pour but de diminuer les fâcheux effets de son insalubrité, dont il est facile de se convaincre en observant les visages livides. pâles et bouffis des habitans, et en remarquant que des fièvres intermittentes y règnent presque toute l’année. Dans ces derniers pays même, où l’influence délétère des rizières est en partie dissimulée par leur mode d’exploitation, si l’on écoutait les vœux des amis de l’agriculture et de l’hu-
La culture du riz a été ''essayée avec succès’dans plusieurs parties de la France'', en Provence. dans le Forez, le Dauphiné, la Bresse, en Languedoc et dans le Roussillon, et, de nos jours, aux environs de la Rochelle par madame du Cayla. Mais elle a été abandonnée, à cause des maladies meurtrières qui l’accompagnaient, et qui portèrent le gouvernement à l’interdire formellement. Ces ordonnances, quoique sans application depuis un très long temps, n’ont point été abolies : en sorte qu’on peut se demander si la culture du riz pourrait être rétablie en France de nos jours, sans l’intervention de l’autorité législative. ''En Espagne'', elle avait été aussi proscrite sous peine de mort ; mais cette défense est tombée en désuétude ; cependant il est encore défendu d’établir des rizières, si ce n’est à la distance d’une lieue des villes. En Amérique, comme ''en Italie et en Piémont'', la culture du riz est soumise à diverses mesures restrictives, qui ont pour but de diminuer les fâcheux effets de son insalubrité, dont il est facile de se convaincre en observant les visages livides. pâles et bouffis des habitans, et en remarquant que des fièvres intermittentes y règnent presque toute l’année. Dans ces derniers pays même, où l’influence délétère des rizières est en partie dissimulée par leur mode d’exploitation, si l’on écoutait les vœux des amis de l’agriculture et de {{tiret|l’hu|manité}}